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Editoriaux

Lettre ouverte de Shimon Samuels publiée en anglais dans le Jerusalem Post
le 6 mai 2018
https://www.jpost.com/Opinion/An-open-letter-to-Jeremy-Corbyn-553588

« Vous, chef du Parti travailliste britannique, par votre silence vous avez cautionné une nouvelle forme de haine : l’agression sexuelle antisémite. »

5 May 2018
Jeremy Corbyn, chef du parti britannique de l’opposition, 
le Parti travailliste (photo Peter Nicholls/Reuters).

Monsieur Corbyn,

En tant que membre du Parti travailliste, mon oncle, Simon Bromberg, s’était joint en 1936 à la lutte contre l’Union britannique des fascistes – les Chemises noires d’Oswald Mosley –, lutte qui avait pris le nom de « bataille de Cable Street » et qui se déroulait dans le quartier est de Londres, à la forte concentration de Juifs.

Quant à moi, je suis né à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, et j’ai été élevé avec la conscience aiguë qu’une bande d’eau de 40 km avait sauvé ma famille de la Shoah, perpétrée de l’autre côté de la Manche.

Editorial de Shimon Samuels publié en anglais dans The Jerusalem Post
Le 2 février 2018

http://www.jpost.com/Opinion/Polands-Shoah-policy-precursor-to-a-new-Holocaust-revisionism-540755

Feb. 2018
Auschwitz (photo publicdomainpictures.net)

En novembre 2011, les Palestiniens intégraient l’Unesco, amorçant ainsi une période de chaos qui prendra la forme d’une usurpation des identités juive et chrétienne.

Deux semaines après leur entrée, une délégation de dignitaires du Centre Simon Wiesenthal rencontrait la directrice générale de l’Unesco alors en fonction, Irina Bokova. Cette dernière accéda sur-le-champ à notre requête : après avoir accueilli les expositions du Vatican et de l’Arabie Saoudite, elle donna son tour aux Juifs pour remettre les pendules à l’heure, avec une exposition intitulée « Le Peuple, le Livre, la Terre – 3 500 ans de relations entre le peuple juif et la Terre sainte ».

Éditorial par Shimon Samuels publié en anglais sur le site de The Times of Israel

<http://blogs.timesofisrael.com/unesco-the-road-to-the-abyss>

le 3 mai 2017

En date du 69e Jour de l’indépendance de l’État d’Israël, les 58 États membres du Conseil exécutif de l’Unesco ont voté une énième résolution pro-palestinienne déniant tout lien entre les Israéliens/les Juifs et Jérusalem.

La résolution a été adoptée, comme prévu, avec 22 votes « pour » et 10 « contre » (la Grèce, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas, le Paraguay, Saint-Kitts-et-Nevis, le Togo, l’Ukraine, le Royaume-Uni et les États-Unis), soulignant la désunion au sein de l’Union européenne et la possibilité de convaincre de nouveaux amis parmi les États africains, les Caraïbes et l’Amérique du Sud.

À l’issue de ce vote, l’Allemagne jubilait de la reconnaissance accordée par le texte à Jérusalem, Hébron et Bethléem en tant que lieux saints pour les trois religions monothéistes.

L’Argentine notait que le contenu politique n’avait pas sa place à l’Unesco. Le Brésil approuvait cette affirmation.

Les États-Unis condamnaient la politisation renforcée qui diminue le prestige de l’Unesco.

La Suède reconnaissait les efforts des amendements palestiniens et jordaniens et ajoutait que, comme on ne parvenait pas à une unité européenne, elle avait voté « oui ».

L’ambassadeur d’Israël, enveloppé dans un drapeau israélien, s’était exclamé : « Voilà où nous en sommes et voilà où nous demeurons. »

La Jordanie soulignait que, sur les lieux saints de Jérusalem, les sites aussi bien musulmans que chrétiens étaient la première des priorités.

Pour terminer, les Palestiniens prévenaient que ce vote ne changerait rien à leur politique : « Nous poursuivrons notre combat pour la Palestine et pour Jérusalem. »

Plus inquiétant fut le vote, peu remarqué, sur la résolution « culturelle » 31 de suivi, relative « aux affrontements armés d’Israël dans la bande de Gaza… aux élèves et étudiants palestiniens empêchés d’exercer leur plein droit à l’éducation… à la censure exercée par Israël sur les programmes scolaires et universitaires des Palestiniens de Jérusalem Est… à l’appel lancé à l’Unesco pour préserver le tissu humain, social et culturel du Golan syrien occupé... »

Cette résolution a été adoptée avec 18 voix en sa faveur contre 1 « non » (les États-Unis) et 39 abstentions.

L’étape suivante de cette usurpation d’identité exponentielle de l’histoire juive et chrétienne aura lieu à Cracovie (Pologne) en juillet prochain, au Comité du patrimoine mondial de l’Unesco. 21 États membres s’y prononceront, une fois encore, sur Jérusalem et, vraisemblablement, sur Qumran et les manuscrits de la mer Morte – sur la liste des souhaits palestiniens.

Mais les événements les plus dramatiques surviendront en novembre à la Conférence générale, qui réunira tous les États membres. C’est à cette occasion que le nouveau directeur général sera élu – le ministre qatari de la Culture étant le grand favori. Les nouveaux présidents de la Conférence générale et du Conseil exécutif y seront également nommés. Prenez vos billets !

- Pour la Conférence générale : l’Arabie Saoudite

- Pour le Conseil exécutif : l’Iran (non, ce n’est pas un cauchemar, c’est la réalité!).

C’est à ce moment-là que l’Unesco se trouvera au bord du précipice. Fera-t-elle un énorme pas en avant ?

Traduction de l’éditorial paru en anglais dans le Jerusalem Post
le 28 décembre 2016
http://www.jpost.com/Opinion/

 26 Dec. 2016

Le président Barack Obama quitte la tribune après son discours au Conseil de coopération du Golfe, lors du sommet de Riyad (Arabie saoudite), le 21 avril dernier.
Photo Reuters

 

Obama après Obama

par Shimon Samuels

 

 

 

La décision de l’ONU peut être vue comme une indication de la carrière d’« Obama après Obama ».

La résolution du Conseil de sécurité des Nations unies n’a surpris personne (voir l’éditorial de l’auteur publié dans le Jerusalem Post du 1er décembre : « La nuit dernière, j’ai fait un rêve des plus étranges »).

Le refus d’opposer son veto à cette résolution, dernier souffle du régime Obama, devait survenir entre l’élection du 8 novembre et l’inauguration du 20 janvier.

On a cependant accordé peu d’attention aux motivations d’Obama. Il serait inapproprié de les mettre sur le compte d’une revanche contre Netanyahu. Cette décision peut plutôt être vue comme une indication de la carrière d’« Obama après Obama ».

Un ancien président américain, jeune, vigoureux, prospère et d’envergure internationale, ne prend pas le large ni ne se met à jouer au golf à Hawaï pour le restant de ses jours. Le fait qu’il ait loué un manoir en banlieue de Washington, plutôt que dans sa ville natale de Chicago, l’installe géographiquement au centre du pouvoir.

L’échec d’Hillary Clinton fait de lui le chef officieux de l’opposition contre le président entrant Trump.

Il est peu probable qu’il consacre ses jours à une « bibliothèque Obama » ou à un institut, qu’il rédige ses mémoires, retourne au professorat à Harvard ou se satisfasse d’un partenariat avec un éminent cabinet d’avocats.

Il existe bien une organisation, blasée et sans moyens, de has-been, qui se sont eux-mêmes donné pour nom « les Aînés ». On y trouve, entre autres, l’ancien président américain Jimmy Carter, l’ancien secrétaire général de l’ONU Koffi Annan, l’ancienne commissaire aux Droits de l’homme (et coordinatrice du festival de haine antisémite de Durban) Mary Robinson. Leur principale occupation consiste à fustiger Israël.

Sous la direction d’Obama, ce groupe pourrait sortir de l’oubli et semer davantage de chaos. Le mois dernier, on en a eu un aperçu avec l’éditorial de Carter paru dans le New York Times, écrit dans un langage qui rappelle fort celui de la résolution du Conseil de sécurité.

Rappelons que – hormis le fameux « comique » français Dieudonné – Obama est la seule personnalité qui comble le fossé entre sunnites et chiites, grâce à son accord nucléaire avec l’Iran. Et, tout comme Dieudonné, il semble s’intéresser de manière obsessionnelle-compulsive à l’État juif.

Pour justifier son prix Nobel prématuré, Obama pourrait solliciter des soutiens pour obtenir un rôle officiel au Moyen-Orient, tel que coordinateur du Quartet (organe des Nations unies, des États-Unis, de l’Union européenne et de la Russie longtemps dirigé inefficacement par Tony Blair). Une telle candidature pourrait requérir le veto de Trump.

La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU n’aura pas force exécutoire, mais elle devient un point de repère.

Contrairement aux résolutions 224 et 338 qui exigeaient des négociations directes, celle-ci accorde aux Palestiniens un traitement de faveur, sans exiger de négociations sur les conditions préalablement imposées pour le retrait israélien.

Cette résolution pourrait saper le mariage de convenance naissant entre Israël et les principaux États arabes sunnites. Nul doute qu’elle encouragera le boycott anti-Israël par l’Union européenne, boycott dorénavant qualifié de « différenciation » – un bel euphémisme. Il s’agit en fait d’une procédure hypocrite qui distingue le commerce avec Israël à l’intérieur des lignes de cessez-le-feu de 1967 et qui estampille les produits fabriqués au-delà de ces lignes – en en boycottant effectivement le commerce.

Elle renforcera, et maintenant au nom de la communauté internationale, les attaques des escouades BDS partout dans le monde, les campagnes antisémites sur les campus, ainsi que les agressions contre les Juifs et les institutions juives, particulièrement en Europe. Elle légitimera la délégitimation du patrimoine juif, à commencer par les demandes palestiniennes de s’approprier Qumran et les manuscrits de la mer Morte au prochain Conseil exécutif de l’Unesco et par le biais de son Comité du patrimoine mondial.

Malgré ces sombres scénarios, la grande question demeure : qui sera Obama après Obama ?

Éditorial de Shimon Samuels publié en anglais dans le Jerusalem Post
le 1er décembre 2016
http://m.jpost.com/#article=6022QzhCRTUzN0U1MENENDgwRTIyMDgwOEUzODY3OEE0QTI=

Vous rappelez-vous la chanson folk antimilitariste des années 1960, « La nuit dernière, j’ai fait ce rêve des plus étranges, j’ai rêvé que le monde avait pactisé pour mettre fin à la guerre » ? Elle vient d’être souillée par un sosie dans l’esprit du 1984 de George Orwell.

En juin 2016, la France invitait 25 États européens et arabes, plus les États-Unis, à se réunir une demi-journée pour trouver une solution au conflit du Moyen-Orient. Cette réunion, annoncée comme « l’initiative de paix française », excluait Israël des négociations.

À l’image de l’accord de Munich de 1938, conclu derrière le dos d’une Tchécoslovaquie sacrifiée, « la paix de Paris 2016 », une paix dont Israël devait payer le prix, semblait plutôt présager la guerre.

La France ambitionne d’organiser une brève mais impitoyable conférence pour approuver un projet de résolution auprès du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette résolution reconnaîtrait la souveraineté palestinienne et exigerait le retrait israélien, dans un délai d’un an, vers les lignes d’armistice de 1949 – frontière qui fut effacée lors de l’invasion égypto-jordano-syrienne de 1967.