Paris, le 10 août 2021
Un réfugié rwandais de 39 ans aurait reconnu avoir incendié la cathédrale de Nantes l’année dernière, en juillet 2020. Envoyé dans un service psychiatrique, il a été libéré – apparemment dans l’attente de son procès – et placé sous contrôle judiciaire dans la communauté religieuse des Montfortains, en Vendée, sous la responsabilité d’un prêtre de 60 ans, le père Olivier Maire, dont le corps a été retrouvé ce lundi.
La cathédrale de Nantes incendiée en juillet 2020 (photo Ludovic Stang/Reuters).
Le directeur des Relations internationales du Centre, Shimon Samuels, commentait : « Dans le cas de Sarah Halimi, le voisin de celle-ci l’a assassinée aux cris de ‘‘Allahou Akbar’’. Il a été envoyé dans un service psychiatrique et exempté d’un procès en bonne et due forme pour altération de conscience et non-responsabilité car ayant agi sous l’influence de stupéfiants. »
Le Centre s’interrogeait : « Dans le cas du père Maire, la question est : pourquoi son meurtrier n’avait-il pas été envoyé en prison pour l’incendie criminel de la cathédrale, qu’il avait reconnu ? »
Cette attaque contre le clergé catholique rappelle l’égorgement, en 2016, d’un autre prêtre, le père Jacques Hamel, alors qu’il célébrait la messe dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Dans cette affaire, les deux assassins étaient des terroristes islamistes.
« Une lourde tâche attend le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour contenir les forces de la haine en France », concluait Shimon Samuels.
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« Ma cause était la justice, non la vengeance. Mon travail est pour un lendemain meilleur et un avenir plus sûr pour nos enfants et nos petits-enfants. » (Simon Wiesenthal, 1908-2005)