Genève, le 19 mars 2019
Dans une lettre à Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, lettre présentée à la session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui statuait sur le rapport des prétendus « crimes d’Israël », connu sous le nom d’« article 7 », Shimon Samuels, directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, se disait révolté par « la litanie d’accusations offensantes visant l’État juif ».
M. Samuels s’offusquait : « Que vous dirigiez un Conseil qui s’emploie sans cesse à manifester sa haine à Israël et au peuple juif dépasse notre entendement. »
Il poursuivait en ces termes : « Nous n’avons siégé aujourd’hui dans la salle du Conseil que pour entendre une litanie d’insultes scandaleuses et diffamatoires. Etats membres et ONG se sont engagés dans une compétition pour trouver qui exprimerait les accusations les plus offensives à l’encontre d’Israël. »
La lettre indiquait qu’« au Moyen Âge, on régurgitait les complots accusant les Juifs d’empoisonner les puits et de propager la peste noire. Par la suite, les nazis n’ont fait que répéter ces accusations, en appelant les Juifs ‘‘notre malheur’’ et en boycottant leurs entreprises et leurs magasins ».
« Aujourd’hui, nous avons entendu comment Israël ‘‘torture les enfants palestiniens… en propageant des maladies dans leurs villages’’ et, comble de l’ignominie, des requêtes pour qu’une base de données de toutes les entreprises qui font affaire avec Israël en Judée et en Samarie soit créée. Il s'agirait d’une liste destinée au mouvement BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions), une pratique maintenant sanctionnée pénalement dans plusieurs juridictions européennes. »
Le Centre exhortait le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, « avant le vote sur le rapport diffamatoire des prétendus ‘‘crimes israéliens à Gaza’’ – qui aura lieu jeudi après-midi ou vendredi matin – à condamner publiquement ces propos comme des ‘‘non-droits de l’homme’’, dans l’espoir que les Etats qui se rappellent encore les postulats de départ de la Commission (devenue Conseil) votent contre ».
« L’existence même de l’article 7 qui cible exclusivement Israël est une mascarade, tant que l’article 8 sur les violations des droits de l’homme dans les 194 autres Etats membres est maintenu. »
Le Centre Wiesenthal a en outre participé à la manifestation qui a rassemblé plus de mille personnes devant le siège des Nations unies. Sa banderole était portée par l’association des Amis chrétiens d’Israël et par des adolescents membres du mouvement sioniste venus de toute l’Europe.
Le Centre Wiesenthal au rassemblement devant le Palais des Nations.
Statistiques montrant comment le Conseil des droits de l’homme de l’ONU (UNHRC) stigmatise Israël.
Shimon Samuels avec le colonel Richard Kemp, qui a contesté les conclusions faussées du rapport de l’UNHRC après avoir observé sur le terrain la situation à Gaza.