« Le Centre Wiesenthal se tourne vers l’Association nationale des partisans italiens (ANPI) pour ouvrir une enquête sur le pâtissier et les parents, au motif d’offense à la Résistance contre les nazis et aux victimes de l’Holocauste. »
Paris, le 14 mars 2019
Dans une lettre adressée à la présidente de l’ANPI (Association nationale des partisans italiens), Carla Nespolo, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, lui exprimait son horreur face à deux gâteaux d’anniversaire à l’effigie d’Adolf Hitler. La fête se serait déroulée à Bologne pour le 15e anniversaire d’un lycéen. Sur l’un des gâteaux, il était écrit : « Pronto cara? Accendi il forno che sto arrivando! » (« Bonjour chérie ? Allume le four, je rentre à la maison ! ») et sur l’autre : « Evvai... che oggi sarà una serata... a tutto gas!!! » (« Allons-y… Aujourd’hui, nous aurons une soirée à plein gaz !!! »).
Voir l’article sur ce sujet (en italien) :
https://corrieredibologna.corriere.it/bologna/cronaca/19_marzo_12/quelle-torte-sapore-nazistanella-festa-privata-liceali-acf148f6-449d-11e9-a492-e698148b1156.shtml
M. Samuels poursuivait sa lettre en ces termes : « Les parents qui organisaient la fête et le pâtissier auraient prétendu qu’ils voulaient juste faire une farce, sans intention d’offenser qui que ce soit... »
Selon un rapport, trois des camarades de classe présents ont refusé de goûter les gâteaux et ont signalé l'épisode à leur enseignant.
Le Centre soulignait que « cette farce est d’autant plus révoltante qu’elle se déroulait un 27 janvier, jour de la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste ».
« Nous nous en remettons à l’ANPI pour qu’elle ouvre une enquête et qu’elle cherche les mesures appropriées à l’encontre des parents et du pâtissier, qui ont assurément offensé la Résistance dans leur lutte contre les nazis ainsi que les victimes de l’Holocauste… En outre, l’ANPI est bien placée pour engager une initiative pédagogique dans les écoles afin de sensibiliser les parents, par l’intermédiaire de leurs enfants, aux dangers d'abus de l’Holocauste... Le Centre Simon Wiesenthal - Europe - est prêt à apporter son expertise pour soutenir une telle initiative », concluait M. Samuels.