Paris, le 21 décembre 2018
Dans une lettre adressée au directeur des activités horlogères du groupe Galeries Lafayette en charge de la marque Royal Quartz Paris, Arthur Lemoine, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, lui exprimait son indignation au nom des adhérents français de l’association. En effet, un couple qui fait partie de nos membres « nous a signalé un abus commis par votre division Royal Quartz, qui incite à l’antisémitisme, conformément à la définition de l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA), définition ratifiée par la France ».
La lettre indiquait que, « le 26 octobre dernier, ce couple, sur le point d’embarquer sur un vol El Al à destination d’Israël, a acheté une montre dans votre boutique Royal Quartz à l’aéroport de Paris-Orly Ouest ».
Le Centre signalait qu’« à leur grande horreur, ils ont lu sur le bon de caisse la mention : ‘‘À TLV Ben Gurion – Tel Aviv... Palestinien occupé, Territoire... Vous avez été conseillé par Hinda.’’ »
Le Centre soulignait que « ce couple essaie depuis près de deux mois d’obtenir une explication de Royal Quartz. Or ils reçoivent pour seule réponse un silence assourdissant ».
M. Samuels poursuivait en ces termes : « Monsieur Lemoine, j’ai ouï dire que vous éprouvez de l’estime pour feu Simone Veil, une rescapée de l’Holocauste. Il va pourtant de soi que cet incident haineux, survenu au nom de votre société, entache et la mémoire de Madame Veil, et la réputation de Royal Quartz… C’est pourquoi nous vous prions instamment de condamner publiquement ce scandale, de mener une enquête sur ses circonstances et de congédier Hinda ainsi que toute autre personne qui serait impliquée. »
« Si vous persistez à garder le silence sur cette affaire, nos adhérents du monde entier feront valoir leur droit de boycotter Royal Quartz et les Galeries Lafayette, et ils recommanderont à leurs amis et relations d’en faire de même… Et puisque Royal Quartz est le distributeur officiel de Rolex, nous faisons part de ce message à Jean-Frédéric Dufour, le directeur général de Rolex », concluait M. Samuels.