Paris, le 14 décembre 2022
Le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, attirait l’attention des autorités municipales toulousaines : « Le collectif ‘‘Palestine vaincra’’ a lancé sa campagne hivernale annuelle dans votre ville, incitant la pratique de BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) contre Israël et soutenant farouchementGaza (gouvernée par le Hamas). »
Après le lancement de sa campagne, ce 9 décembre, le Collectif prévoit d’organiser un autre rassemblement à Toulouse, le jeudi 15. Il semble qu’il se soit approprié une nouvelle fois des panneaux publicitaires de JCDecaux dans les rues de la ville. Cette fois-ci, ses affiches exposent les grandes lignes de son idée de la « Palestine » – qui inclut Israël dans son intégralité –, couleur vert sapin de Noël, avec des décorations multicolores.
Il y a un an, la campagne BDS a piraté des panneaux d’affichage JCDecaux pour y placarder des affiches montrant du sang dégoulinant sur le logo de Puma, « coupable de parrainer le colonialisme israélien » (Puma est le sponsor de l’équipe nationale de football d’Israël). Cette campagne a aussi appelé à boycotter les produits pharmaceutiques israéliens Teva, en quelque sorte « coupables ‘‘d’apartheid’’ par association ».
M. Samuels déclarait : « Il est évident que leur lexique est grotesque et inapproprié. Tout comme leur objectif manifeste est d’usurper la réalité géographique d’Israël et de détourner son patrimoine, ils ont aussi coutume de s’accaparer d’autres victimologies – en l’occurrence, l’Apartheid de l’Afrique du Sud. Ils utilisent ce terme comme mot-clé pour souiller et délégitimer l’État hébreu. »
La nouvelle offensive de cette campagne d’hiver, menée une nouvelle fois dans le bastion national du Collectif, Toulouse, préfigure l’incitation à l’antisémitisme, masquée en antisionisme.
Le Centre Wiesenthal demandait instamment aux autorités municipales et à la police toulousaines « d’interdire la campagne d’hiver du Collectif, au motif qu’elle contraste fortement avec l’adoption par l’Assemblée nationale de la définition de l’antisémitisme de l’IHRA (Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste)... En outre, les responsables du détournement des panneaux JCDecaux doivent être identifiés et inculpés pour vandalisme, acte aggravé d’antisémitisme et d’incitation à la haine, conformément au droit français ».
« En effet, cette campagne du collectif ‘‘Palestine vaincra’’ représente une menace pour la communauté juive de Toulouse, qui a déjà été irrémédiablement touchée dans sa chair par le déchaînement meurtrier djihadiste de mars 2012, lorsqu’un loup solitaire a attaqué l’école Ozar Hatorah. Il y a assassiné à bout portant deux frères de 3 et 5 ans avec leur père et une fillette de 8 ans. Les Juifs toulousains ne doivent plus subir ces campagnes antisémites incessantes, menées par des concitoyens animés par la haine ! »
Il devrait être possible de retrouver les vandales, sachant que la municipalité affirme avoir installé, depuis 2021, un certain nombre de caméras vidéo dans les « zones sensibles ». Il est fort probable que ces vandales soient les militants mêmes qui soutiennent ouvertement Gaza et qui incitent au boycott d’Israël.
L’année dernière, le Centre Wiesenthal avait prié JCDecaux de renforcer la sécurité de son infrastructure – alarmes, caméras ou systèmes de verrouillage plus sûrs.
« En outre, il faudrait que l’entreprise porte plainte contre le collectif ‘‘Palestine vaincra’’. »
« Au cours des prochaines semaines, notre Centre surveillera à Toulouse les rassemblements et les panneaux d’affichage du Collectif. Si les contrevenants ne sont pas punis, cette ville sera considérée à l’étranger comme ‘‘la Gaza française’’ », concluait Shimon Samuels.
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Pour plus d’informations, contactez Shimon Samuels à csweurope@gmail.com