Paris, le 21 mars 2022
Dans une lettre adressée à Sadiq Khan, maire de Londres, Shimon Samuels, directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, lui exprimait l’indignation de ses membres, indignation partagée par des sympathisants de son bureau au Royaume-Uni, face à la provocation subie par l’ambassade d’Israël à Kensington.
Kristyan Benedict, responsable des campagnes et des crises d’Amnesty International au Royaume-Uni, a entraîné un groupe à placer un panneau de signalisation devant l’ambassade, portant l’inscription « Apartheid Avenue W8 - No Palestinians Allowed » (« Avenue Apartheid W8 - Interdit aux Palestiniens »). Avec pour objectif de fomenter la haine contre l’État hébreu et de mettre ainsi en danger les Juifs britanniques.
C’est la preuve flagrante qu’Amnesty s’enfonce dans un profond abîme d’antisémitisme.
Simon Wiesenthal n’était pas seulement un modèle de justice : il a déféré plus d’un millier de meurtriers de masse devant les tribunaux ; c’était aussi un combattant des droits de l’homme.
L’Autriche, où il avait résidé après la guerre, l’avait invité à participer à sa délégation du cinquantième anniversaire des Nations unies. Cet anniversaire coïncidait avec la Déclaration universelle des droits de l’homme, rédigée par René Cassin, juriste français de confession juive.
À cette occasion, Simon Wiesenthal avait mis l’accent sur les génocides perpétrés en Bosnie et au Rwanda.
C’est pourquoi Shimon Samuels proposait au maire de Londres l’antidote suivant à la haine, qui a fait ses preuves de Paris à Buenos Aires : « Donnez à une rue le nom de notre mentor, Simon Wiesenthal, dans un endroit approprié de Londres, où les classes des écoles pourraient être amenées pour apprendre son histoire. »