Paris, le 19 février 2022
Le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, s’est indigné d’un geste d’Angel Dzhambazki, membre du groupe des Conservateurs et Réformistes européens (CRE) au Parlement européen (PE) : il a tendu le bras à la manière du Sieg Heil hitlérien.
Dzhambazki a siégé à des commissions parlementaires telles que les Affaires étrangères, les Affaires juridiques ou la Désinformation. Il fait également partie de la délégation de l’Union européenne pour les relations avec les États-Unis.
En 2014, il avait invité Shimon Samuels à s’exprimer auprès de la commission de l’éducation du PE sur la surveillance effectuée par le Centre Wiesenthal dans les salons du livre arabes pour y dénoncer toute littérature haineuse. Il s’était engagé à mener une campagne contre l’antisémitisme et le racisme dans son propre pays par le biais de son propre parti, le Mouvement national bulgare (IMRO).
« Au cours de cette session, nous avions signalé les versions anglaise, française, allemande et espagnole des textes arabes comme étant les plus alarmantes. Ces ouvrages étaient distribués dans les écoles de la diaspora musulmane à travers toute l’Europe... Un eurodéputé britannique qui assistait à ma présentation a transmis l’avertissement au Premier ministre de l’époque, David Cameron. Celui-ci a immédiatement ordonné que des mesures soient prises », indiquait M. Samuels.
Hélas, au fil des ans, la politique d’Angel Dzhambazki semble avoir changé.
Son appartenance au PE a conduit son groupe, CRE, à annoncer qu’il « continue de lutter contre toutes les formes d’extrémisme et d’idéologie totalitaire en Europe et au-delà ».
D’autres affirment que la vidéosurveillance montre le geste de Dzhambazki comme un simple salut alors qu’il quittait l’hémicycle, à la suite de débats sur la Pologne et la Hongrie.
« Si l’enquête conclut qu’il s’agit bien d’un salut nazi, Dzhambazki doit renoncer à sa fonction d’eurodéputé... En outre, compte tenu de son rôle dans les relations de l’UE avec les États-Unis, il devra y être interdit de séjour », concluait Shimon Samuels.