Paris, le 17 janvier 2022
Le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, relevait que « c’est la 8e année que nous guettons les publications antisémites sur sept salons du livre arabes. La plupart, cette année, en étaient expurgées, dans l’esprit des accords d’Abraham ».
Le Qatar ne fait pas partie de ces pays « propres ». Sa panoplie de livres antisémites a même été exposée sur son stand gouvernemental à la Foire du livre de Francfort. Cette année, il contenait à Doha, sur le stand de l’éditeur jordanien Al Ahlia, le classique le plus notoire de la haine des Juifs, Mein Kampf d’Adolf Hitler.
La Foire internationale du livre de Doha se déroule cette année du 13 au 23 janvier. Dix ambassades y participent : les États-Unis, la Russie, l’Italie, la France, le Japon, le Kirghizistan, l’Indonésie, la Corée du Sud, la Syrie et la Palestine.
Le Qatar et les États-Unis célèbrent cinquante ans de relations bilatérales et l’ambassade des États-Unis est l’invitée d’honneur 2022.
Le catalogue officiel prétend que « la Foire internationale du livre de Doha est une vitrine... qui reflète le savoir créatif et les connaissances de l’homme... Elle diffuse la lumière! ».
On peut pourtant s’y heurter à l’obscurité, sur le stand jordanien d’Al Ahlia for Publishing and Distribution /Al Dar Al Ahlia Bookstore.
« Nous appelons le ministre de la Culture du Qatar, S.E. Salah bin Ghanem Al Ali, à retirer Mein Kampf de ses rayons, à nettoyer les stands récidivistes de la Foire, et à en informer son invité d’honneur américain », concluait Shimon Samuels.
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« Pour que le mal se propage, il suffit que les hommes bons ne fassent rien. » (Simon Wiesenthal, 1908-2005)