Paris, le 10 novembre 2021
Le Centre Wiesenthal rappelle qu’en décembre 2016, les gardes armés qui avaient été placés devant les écoles, synagogues et institutions juives avaient été retirés. Ils avaient été placés par l’ancien président Hollande pendant l’état de siège consécutif aux attentats terroristes de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher de janvier 2015.
Le directeur des Relations internationales du Centre, Shimon Samuels, avait demandé au ministre de l’Intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve, « d’annoncer le déploiement de policiers en civil, même s’il n’y en avait pas, de manière dissuasive ».
Depuis lors, M. Samuels plaide pour qu’une plus grande attention soit portée à la sécurité, sans grand succès.
Il y a deux jours, un adolescent a brandi une machette devant une école juive près de Lyon, en criant « Sales Juifs ! ». La police l’a arrêté à temps.
En ce qui concerne ce jeune « aspirant tueur de Juifs », il ne faut pas le laisser devenir un modèle pour d’autres jeunes antisémites radicalisés. Son âge n’est pas une raison pour justifier toute clémence à son égard, et on ne peut pas non plus lui accorder l’excuse d’avoir agi « sous l’influence de stupéfiants ou de l’alcool ».
« Il a probablement été influencé par la folie meurtrière islamiste de mars 2012 perpétrée à l’école Ozar HaTorah de Toulouse et par la décapitation en octobre 2020 par un jeune djihadiste d’un professeur au motif que ce dernier avait tenté d’exprimer la liberté d’expression en montrant les caricatures de Mahomet publiées dans Charlie Hebdo. Toutes les écoles doivent être sécurisées, mais surtout les écoles juives, qui sont plus susceptibles d’être ciblées », concluait Shimon Samuels.
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« Ma cause était la justice, non la vengeance. Mon travail est pour un lendemain meilleur et un avenir plus sûr pour nos enfants et nos petits-enfants. » (Simon Wiesenthal, 1908-2005)