« C’est un outil d’intention génocidaire pour effacer l’État juif de l’espace-temps. »
Paris, le 27 août 2021
Dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, lui exprimait sa vive émotion en apprenant qu’il avait réceptionné, ce 19 août, une exposition intitulée « Livres de l’ONU sur la Palestine ». Au nombre des ouvrages qui y seront présentés : Le peuple palestinien : racines éternelles, horizons infinis ; Racines non réalisées, promesses non tenues ; Les 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme de la Naqba palestinienne (la Catastrophe).
Organisée par le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et l’Organisation de la coopération islamique, cette exposition doit débuter le 29 novembre, date de la résolution onusienne de 1947 sur le plan de partage en deux États – Israël et « la Palestine ». Plan qui fut rejeté par le monde arabe et musulman.
Monsieur le Secrétaire général, ceci fait suite à l’usurpation d’identité du patrimoine des peuples juif et chrétien, phénomène qui se perpétue chaque année au Comité du patrimoine mondial de l’Unesco. J’assiste personnellement à toutes ses réunions depuis l’entrée en 2011 de « la Palestine », qui les a transformées en véritable champ de bataille d’usurpation d’identité... En voici quelques exemples :
2012 : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage de Bethléem ;
2013 : Battir – le siège de la révolte de Bar-Kochba contre les Romains à Betar ;
2014 : la tombe de Rachel, uniquement reconnue en tant que mosquée ;
2015 : le Mur occidental ou Kotel, le sanctuaire le plus saint du judaïsme, remplacé par « le mur d’Al-Buraq » musulman ;
2016 : le mont du Temple, rebaptisé uniquement dans son identité islamique, Haram al Charif (« le Noble Sanctuaire ») ;
2017 : Hébron et le tombeau des Patriarches (la grotte de Machpelah) ;
Figurent en outre sur la liste des revendications futures palestiniennes les grottes de Qumran et les manuscrits de la mer Morte.
Voilà la façon dont « la Palestine » cherche à affirmer sa légitimité : en s’accaparant l’Histoire juive et chrétienne. Cette théorie de la substitution implique l’obligation d’éradiquer l’histoire et la géographie de sa cible.
Dans une taxonomie de l’antisémitisme, « l’usurpation d’identité » est un outil d’intention génocidaire pour effacer l’État juif de l’espace-temps.
Votre présence, Monsieur le Secrétaire général, à une exposition de livres palestiniens qui menace un membre de l’ONU, l’État d’Israël, est – peut-être involontairement – une mascarade. Telle une autre agence de l’ONU, l’UNRWA1, qui publie des manuels incitant « la jeunesse palestinienne » à la haine des Juifs et appelant au djihad.
Nous vous prions instamment, Monsieur le Secrétaire général, de marquer par votre absence la cérémonie onusienne du 29 novembre destinée à détruire l’État d’Israël, membre à part entière de l’ONU.
Avec tout notre respect,
Dr Shimon Samuels
Directeur des Relations internationales
Centre Simon Wiesenthal
(1) Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.
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« Ma cause était la justice, non la vengeance. Mon travail est pour un lendemain meilleur et un avenir plus sûr pour nos enfants et nos petits-enfants. » (Simon Wiesenthal, 1908-2005)