Paris, le 23 août 2021
Dans une lettre adressée au ministre espagnol des Universités, Manuel Castells Oliván, le directeur des Relations internationales du Centre, Shimon Samuels, déclarait : « Il a été porté à l’attention du Centre que l’université de Saint-Jacques-de-Compostelle accueillera un ‘‘séminaire’’ intitulé ‘‘Auschwitz/Gaza : un terrain d’essai pour la littérature comparée’’. »
Il poursuivait en ces termes : « Le titre même et le contenu attendu de ce séminaire ne sont pas une question de ‘‘liberté d’expression’’, mais une banalisation de l’Holocauste, qui peut inciter à la haine et à la violence contre les Juifs d’aujourd’hui. »
La lettre y voyait également « une insulte aux Républicains espagnols déportés dans les camps de la mort nazis. Notre mentor, le regretté Simon Wiesenthal, en avait rencontré beaucoup à Mauthausen ».
Le Centre priait instamment le ministre d’« intervenir auprès de l’université concernée pour qu’elle annule cette offense provenant de sa faculté de philologie ».
M. Samuels relevait en outre qu’« en février dernier, des centaines d’Espagnols sont venus de tout le pays pour manifester à Saint-Jacques-de-Compostelle contre ce qu’ils appellent ‘‘la loi d’Auschwitz’’. Il s’agissait apparemment d’une protestation contre les vaccinations anti-coronavirus et le port de masques faciaux ».
« En l’occurrence, la banalisation de l’Holocauste a révélé l’ignorance de la population concernée. Mais sur un campus universitaire, il s’agit clairement d’un étalage politique de haine », concluait Shimon Samuels.