Paris, le 29 juillet 2021
La semaine dernière, le Centre Simon Wiesenthal a été officiellement informé qu’une lettre datée du 19 novembre 2020, adressée à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, par le directeur des Relations internationales du Centre, Shimon Samuels, allait devenir un document d’intérêt public. Une première sur la question du terrorisme antisémite.
Cette lettre a été confirmée par l’Acom (Action et communication sur le Moyen-Orient), une ONG espagnole qui lutte avec succès contre la campagne BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) ciblant Israël.
L’Acom a dénoncé le Bloc nationaliste galicien (BNG), entre autres groupes politiques espagnols d’extrême gauche préparant les prochaines élections d’hiver.
Le 25 juillet dernier, ce lobby avait organisé un rassemblement en l’honneur du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), organisation inscrite par la Commission européenne, les États-Unis, le Canada et d'autres pays sur la liste des réseaux terroristes responsables de massacres perpétrés depuis les années 1980.
Ont participé à cette réunion, qui s’est tenue à Saint-Jacques-de-Compostelle, des mouvements séparatistes venus de toute l’Espagne : Basques, Catalans, Galiciens, ainsi que des « camarades » diplomates vénézuéliens. Leur dénominateur commun : la haine d’Israël et des solutions violentes en faveur des Palestiniens.
L’Acom a annoncé qu’elle prendrait des mesures juridiques contre « une organisation politique qui a fourni protection et justification à un acte public s’identifiant à une organisation déclarée terroriste par l’Europe ».
« De tels faits pourraient constituer une infraction pénale, notamment en glorifiant le terrorisme et le crime d’incitation à la haine, ou tout autre résultat d'une enquête devant être ouverte par le bureau du Procureur général », a-t-elle spécifié.
« Le Centre Wiesenthal a alerté sur le fait que la glorification du FPLP met en danger la communauté juive espagnole, les amis chrétiens d’Israël et l’Espagne elle-même », soulignait M. Samuels, en soutien à l’Acom.
Il a ajouté que « la France et l’Irlande doivent également être rappelées à l’ordre, compte tenu d’allégations d’aides financières versées à des mouvements terroristes. Elles doivent faire l’objet d’une enquête par la Commission européenne », concluait Shimon Samuels.
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« Ma cause était la justice, non la vengeance. Mon travail est pour un lendemain meilleur et un avenir plus sûr pour nos enfants et nos petits-enfants. » (Simon Wiesenthal, 1908-2005)