« J’attendrai que les synagogues soient bien pleines de vermine, comme ça je fais plus de carnage que le Bataclan. »
Paris, le 10 juin 2021
Le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, se joint au BNVCA (Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme) en solidarité avec la petite communauté juive de Béziers, dont le président a reçu une menace de mort anonyme des plus inquiétantes.
(Photo avec l’aimable autorisation du BNVCA)
Le Centre soulignait qu’« il ne s’agit pas d’un simple exemple d’intention haineuse de commettre un meurtre, mais le message est clairement antisémite – voir la définition que l’auteur donne des Juifs dans sa phrase d’ouverture. Il s’inspire du terrorisme djihadiste. En témoigne la référence au Bataclan, attaqué par un groupe de terroristes le 13 novembre 2015, qui a fait cent trente morts. Bien que ce massacre n’ait pas distingué entre les victimes, le Bataclan appartenait à des personnes de confession juive et il accueillait souvent des événements de la communauté.
M. Samuels indiquait que « d’autres éléments passent presque inaperçus dans cette lettre, comme l’amertume de son auteur face à la normalisation des relations israélo-arabes, ou sa menace de s’en prendre au maire populiste de Béziers, Robert Ménard, ancien président de Reporters sans frontières. Le fait qu’il ait ajouté l’épouse du maire et des conseillers municipaux à la liste des victimes potentielles confirme ses intentions apocalyptiques, mais cela pourrait en outre indiquer la localisation générique d’un aspirant terroriste ‘‘loup solitaire’’ ».
En outre, septembre prochain verra l’ouverture du procès de vingt complices impliqués dans la vague de terreur du 13 novembre 2015 à Paris, depuis le stade de Saint-Denis jusqu’aux cafés autour du Bataclan, culminant dans l’horrible massacre du Bataclan lors d’un concert… « Nous ne manquerons pas d’assister à ce procès », affirmait M. Samuels.
« Nous exprimons notre solidarité avec les personnes menacées à Béziers et demandons que les forces de police renforcent la sécurité et arrêtent rapidement l’auteur de cette menace de mort terroriste et antisémite », concluait Shimon Samuels.
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« Il n’y a pas de liberté sans justice. » Simon Wiesenthal, 1908-2005