Paris, le 18 mars 2021
Le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal et observateur auprès du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDHNU) à Genève, Shimon Samuels, a passé aujourd’hui trois atroces heures à écouter les diffamations qui visaient l’État d’Israël.
Au nombre des accusateurs, vingt-neuf États membres étaient de confession musulmane, dont certains signataires des accords d’Abraham : Bahreïn, Maroc, Soudan et – par ailleurs ami d’Israël – Azerbaïdjan (qui s’exprimait au nom des membres non alignés). Tous ont diffamé l’État juif.
Seuls les Émirats arabes unis ont fait une déclaration plus équilibrée : « Nous souhaitons voir deux États en paix, Israël et la Palestine côte à côte. »
Après l’introduction du Haut-Commissaire aux droits de l’homme, les États musulmans suivants ont pris successivement la parole : Palestine, Syrie, Pakistan, Azerbaïdjan, Libye, Soudan, Bahreïn, Indonésie, Sénégal, Mauritanie, Bangladesh, Qatar, Koweït, Irak, Jordanie, Malaisie, Maroc, Maldives, Arabie Saoudite, Iran, Égypte, Algérie, Liban, Émirats arabes unis, Oman, Djibouti, Tunisie, Yémen, Turquie.
À chaque session annuelle, le CDHNU présente l’article 7 sur la situation des droits de l’homme en Palestine et dans d’autres territoires arabes occupés, une véritable inquisition contre Israël, qui le stigmatise comme le seul pays ayant son propre « article ».
Les autres intervenants étaient : la Corée du Nord, la Russie, la Chine, le Sri Lanka, le Timor-Leste, la Namibie, l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Venezuela, le Mexique, Cuba, le Chili, l’Irlande et le Luxembourg.
- La Libye, Bahreïn et l’Irak ont appelé à actualiser la liste internationale de boycott des entreprises travaillant dans les colonies, et demandé au Haut-Commissaire aux droits de l’homme de rendre cette liste publique.
- Les Maldives ont souligné le refus israélien de fournir des vaccins aux Palestiniens, la Namibie a ajouté que ce refus avait pour but d’étouffer les Palestiniens à mort. Le Pakistan a affirmé que sept cents malades palestiniens ne recevaient pas de traitement dans les prisons israéliennes.
- L’Algérie a accusé Israël de racisme.
- Le Liban a condamné toutes les provocations « juives » permises par la pandémie.
- L’Iran s’en est pris « aux États-Unis, au Canada et aux Pays-Bas pour avoir accepté des crimes contre la Palestine ».
- Le Chili a dénoncé le blocus israélien de Gaza.
- Le Venezuela a exprimé sa colère contre les États membres européens qui ont boycotté la session (en partie par l’action du Centre Wiesenthal et d’ONG partenaires).
- L’Autriche, le Danemark, l’Italie, la France et le Royaume-Uni ont également été attaqués pour leur appel à clore l’article 7 et à l’absorber dans le débat général sur les violations des droits de l’homme dans le monde entier.
- Le Venezuela et le Liban ont émis le souhait que l’inquisition contre Israël se poursuive.
Toutefois, l’Europe n’a pas été unanime. L’Irlande et le Luxembourg ont estimé qu’il fallait fustiger Israël pour crimes, le Luxembourg notamment pour « violences faites aux femmes, filles et enfants palestiniens ».
L’État juif ne succombera pas sous les mensonges des inquisiteurs. En l’absence d’Israël au CDHNU, on trouve sa réponse dans l’éthique talmudique : « Si je ne suis pas pour moi, qui le sera ? » Mais « Si je ne suis que pour moi, que suis-je ? »
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« Il n’y a pas de liberté sans justice. » Simon Wiesenthal, 1908-2005