« Les familles des victimes et les survivants de l’attentat de la rue des Rosiers méritent de pouvoir faire leur deuil. »
Paris, le 29 novembre 2020
Le 11 septembre 2020, le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, avait écrit à la Première ministre de Norvège, Erna Solberg, pour la féliciter de l’arrestation de Walid Abdulrahman Abou Zayed, l’auteur présumé de l’attentat terroriste du 9 août 1982 commandité par l’Organisation Abou-Nidal.
Les agences de presse de l’époque avaient vigoureusement condamné cet attentat : « Armés de mitrailleuses, de pistolets et de grenades, quatre terroristes ont tué six personnes et en ont blessé vingt-deux, à l’heure du déjeuner, dans le restaurant Goldenberg de la rue des Rosiers, dans le quartier juif de Paris. »
« Ce vendredi 27 novembre, la Norvège a autorisé l’extradition, qui ne peut faire l’objet d’aucun appel et qui doit être exécutée dans un délai de dix jours. La France a également émis des mandats d’arrêt internationaux contre les trois complices présumés d’Abou Zayed – deux d’entre vivent actuellement en Jordanie et le troisième en Cisjordanie palestinienne », indiquait M. Samuels.
« Abou Zayed affirme avoir été à Monaco le jour de l’attentat... Il se trouve que nous faisons des recherches avec les autorités monégasques sur les victimes de l’Holocauste dans la Principauté. Nous allons vérifier cet alibi à Monte Carlo », déclarait M. Samuels.
Le Centre a demandé instamment au président Macron de veiller à ce qu’une date de procès soit fixée dès l’arrivée du suspect à Paris ; et surtout, à ce que l’issue de l’extradition du Canada en 2014 d’Hassan Diab – le seul suspect de l’attentat de la synagogue Copernic en 1980 – ne soit pas un précédent : bien qu’un procès en appel fût attendu par les familles des victimes, il a réussi à s’échapper et à retourner à Ottawa.
« Voilà 38 ans que Walid Abdulrahman Abou Zayed échappe à la justice. ‘‘La longévité n’est pas une excuse pour l’impunité’’, comme l’aurait formulé Simon Wiesenthal... Les familles des victimes et les survivants de l’attentat de la rue des Rosiers méritent de pouvoir faire leur deuil », soutenait Shimon Samuels.
* * *
Si vous êtes témoin ou victime d’antisémitisme ou de toute forme de discrimination dans les réseaux sociaux, veuillez nous contacter.
« Il n’y a pas de liberté sans justice. » (Simon Wiesenthal, 1908-2005)