« Au lieu de faire une fixation sur Israël, portez votre attention sur une dangereuse réalité : ces djihadistes, âgés maintenant entre 25 et 35 ans, ont lapidé des femmes accusées d’adultère, tranché les mains de voleurs et décapité des otages. On les raccompagne maintenant chez eux, soit auprès de nous tous. »
Paris, le 3 juillet 2020
Dans une lettre adressée à Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, l’invitait à « arrêter de faire une fixation sur Israël » et de porter son attention sur une dangereuse réalité : « les réseaux turcs d’exfiltration qui ont envoyé des volontaires européens vers l’ÉI (Daesh) les raccompagnent chez eux, maintenant qu’ils sont devenus des djihadistes purs et durs. »
M. Samuels soulignait que « l’itinéraire le plus emprunté les ramène en France et en Allemagne, pour poursuivre éventuellement leur route vers l’Espagne et la Belgique ».
Selon Le Parisien, journal aux sources fiables, « du fait des pertes territoriales de l’État islamique, de l’instabilité en Syrie et de la vulnérabilité des camps kurdes, les services de renseignements craignent que ces combattants soient secrètement ramenés sur le sol européen ».
« On pourrait aussi ajouter l’afflux massif de réfugiés et les conditions anarchiques qui règnent en Syrie avec son régime génocidaire, ainsi que les rôles chaotiques joués par l’Iran, la Russie, la Turquie et leurs acolytes », remarquait le Centre.
« Monsieur le Haut Représentant, dans ces conditions, nous estimons que le message que vous avez mis en ligne sur votre blog, twitté aujourd’hui même, est hors contexte : ‘‘À la conférence de Bruxelles sur la Syrie, l’un des moments les plus éclairants a été l’échange que j’ai eu avec la société civile syrienne. Leur engagement et leur détermination sont une leçon de dignité’’... »
M. Samuels soutenait que « ces mots ne reflètent guère la réalité de l’hécatombe à Raqqa et des guides turcs qui ramènent de jeunes Européens rompus à la bataille… Âgés maintenant entre 25 et 35 ans, ils ont lapidé des femmes accusées d’adultère, tranché les mains de voleurs et décapité des otages. Leurs chaperons turcs les raccompagnent maintenant chez eux, soit auprès de nous tous. »
« Monsieur Borrell, en votre qualité de haut représentant pour la politique de sécurité, nous vous prions instamment de prendre les mesures qui s’imposent. Car les futures cibles ne seront plus simplement les juifs, les chrétiens et les musulmans modérés, les femmes, les homosexuels, etc. Ce seront, sans distinction aucune, tous les Européens et tous les résidents d’Europe », concluait M. Samuels.