Dernières nouvelles : la directrice générale de l'Unesco s'est engagée à discuter cette situation sérieuse avec le représentant de l'Iran, bien que la tombe d'Esther et Mardochée ne soit pas inscrite au Patrimoine mondial. Le Centre Simon Wiesenthal suivra les développements de cette affaire.
« Curieusement, un nouvel Haman dirige aujourd’hui l’Iran dans la terreur… Si cette pernicieuse menace persiste, il s’agira de suspendre l’adhésion de Téhéran et de Ramallah à l’Unesco, au motif de violation de la charte de l’Organisation. »
Paris, le 20 février 2020
Dans une lettre adressée à la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, l’appelait à « invoquer le mandat de l’Unesco stipulant que les sites d’importance universelle doivent être protégés en temps de conflit, ce qui est le cas aujourd’hui en Iran : le régime menace de détruire la tombe d’Esther et Mardochée à Hamadan. Or, c’est un sanctuaire historique vénéré et par les juifs et par les chrétiens ».
Le Centre Wiesenthal a en effet appris que le Basij iranien (le Corps des gardiens de la révolution islamique) envisageait de profaner cette tombe et d’ériger sur ses ruines un consulat palestinien.
La lettre racontait que, « le 9 mars prochain, la fête de Pourim commémorera l’histoire d’amour entre le roi de l’Empire perse et Esther, une jeune fille juive, au IVe siècle avant notre ère. Haman, le Premier ministre antisémite du roi, avait projeté d’exterminer tous les Juifs de Perse (aujourd’hui l’Iran). Ce proto-Holocauste fut arrêté par le roi quand il en prit connaissance de la bouche d’Esther et de Mardochée, son cousin. On pendit Haman et un décret royal assura aux Juifs une vie en toute sécurité ».
« Curieusement, un nouvel Haman dirige aujourd’hui l’Iran dans la terreur », ajoutait M. Samuels. Il priait instamment la directrice générale de convoquer les représentants auprès de l’Unesco de l’Iran et de la Palestine pour mettre fin à cette abomination, sine die.
La lettre soutenait que « ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres du mépris que ces deux juridictions déploient envers leurs minorités religieuses ».
« Si cette pernicieuse menace persiste, il s’agira de suspendre l’adhésion de Téhéran et de Ramallah à l’Unesco, au motif de violation de la charte de l’Organisation », concluait le Centre.