Herzliya, Israël, le 16 septembre 2019
Cette 19e conférence annuelle, qui est considérée comme « le forum de Davos contre le terrorisme », a attiré quelque 1 400 hommes politiques, universitaires, responsables de la sécurité et journalistes, parmi lesquels figuraient des candidats aux prochaines élections israéliennes.
Invité pour la huitième année consécutive, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, a attiré l’attention sur le rôle et la fongibilité de « l’or des conflits » africain ainsi que sur la disparition de la majeure partie de la réserve d’or vénézuélienne.
Cet or est fondu – principalement à Entebbe, en Ouganda – afin de camoufler son « ADN » pour réapparaître, entre autres, au sein de groupes terroristes probablement chapeautés par l’Iran.
M. Samuels s’est entretenu de ce danger avec notamment :
- Sigal Mandelker, vice-secrétaire du Trésor américain pour le terrorisme et le renseignement financier
- Wil van Gemert, sous-directeur exécutif d’Europol
- Miguel Bronfman, avocat argentin chargé de l’enquête sur l’attentat terroriste iranien contre le Centre communautaire juif Amia de Buenos Aires
- David Spencer, professeur au Centre d’études de défense hémisphérique William J. Perry
- José Rafael Cots Malavé, ambassadeur du Venezuela, représentant spécial du président par intérim Juan Guaidó
- Neil Basu, chef de la police antiterroriste à Scotland Yard, Royaume-Uni.
Shimon Samuels (à gauche) avec Wil van Gemert d’Europol et (à droite) l’ambassadeur José R. Cots Malave et le professeur David Spencer.
En 1997, M. Samuels, avec l’aide de la Commission tripartite, commission chargée de restituer l’or spolié par les nazis, aujourd’hui dissoute, puis avec l’aide du gouverneur de la Banque centrale d’Espagne d’alors, avait retracé les déplacements d’or depuis l’Europe vers l’Amérique latine.
A cette date se posait cette question cruciale : ces lingots étaient-ils en partie constitués de dents en or (Zahngold), arrachées des bouches des cadavres entre les chambres à gaz et les crématoriums d’Auschwitz et d’autres camps de la mort ?
« L’ironie du sort, soulignait M. Samuels, serait que cet or, fondu et refondu après l’Holocauste, se retrouve en Iran, pays déterminé à achever l’extermination du peuple juif, depuis le Centre Amia jusqu’à l’Etat d’Israël. »