Paris, le 1er août 2019
Le président de la Coalition européenne des villes contre le racisme (ECCAR), Benedetto Zacchiroli, a pris sans tarder des mesures à la suite de la protestation du directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, et de l’appel de ce dernier pour qu’un membre antisémite notoire du conseil municipal de Montpellier soit destitué de ses fonctions.
M. Zacchiroli a écrit à Philippe Saurel, maire de Montpellier – ville qui fait partie des 158 municipalités membres de l’ECCAR – pour appuyer pleinement les mesures à prendre contre Djamel Boumaaz, un de ses conseillers municipaux, dont le comportement néo-nazi et les déclarations haineuses sont de notoriété publique.
« Étant donné que Djamel Boumaaz a été élu par une minorité d’électeurs » [il avait été membre du Front national, parti d’extrême droite] … « le maire ne peut prendre aucune mesure contre lui [mesures demandées par M. Samuels] », soulignait M. Zacchiroli. Mais il proposait d’entreprendre d’autres actions « à Nancy, le 3 octobre prochain, à l’occasion de la première réunion des villes françaises inclusives ».
Dans le cadre du partenariat entre le Centre Wiesenthal et l’ECCAR pour surveiller l’antisémitisme en Europe, le président de l’ECCAR a pris bonne note de la proposition de M. Samuels de dresser une liste des élus municipaux européens qui incitent à la haine. Il a ajouté que « cette question sera abordée » lors du conseil d’administration qui se tiendra fin septembre à Potsdam.
Lettre officielle du président de l’ECCAR.
« Je me tiens à votre disposition pour contribuer à toute action que vous estimerez nécessaire et pour œuvrer à vos côtés au bien-vivre ensemble dans une période où les haines racistes, antisémites, homophobes, sexistes s’expriment avec véhémence sur les réseaux sociaux mais aussi à l’occasion de trop nombreuses agressions », concluait la lettre de l’ECCAR.