« Si la justice est pervertie et le meurtre excusé en raison d’une toxicomanie, ceci constitue un précédent pour tous les conducteurs en état d’ébriété qui seront, dans la même logique, relaxés. »
Paris, le 25 mai 2019
Le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, a déclaré à la ministre française de la Justice, Nicole Belloubet, qu’il se sentait « écœuré d’apprendre que le juge d’instruction a rouvert la décision de l’affaire Sarah Halimi, âgée de 65 ans : son meurtrier, qui avait avoué son crime, a été déclaré ‘‘pénalement irresponsable’’ et donc mentalement inapte à subir un procès, en raison de son intoxication au cannabis ».
« … Voilà à peine plus d’une semaine, nous avions adressé à Mme Belloubet une lettre de félicitations pour la reconstitution, le 16 mai, du meurtre de Mireille Knoll, une rescapée de la Shoah de 85 ans. Nous avions estimé qu’il s’agissait d’un grand pas vers l’élucidation de cette affaire. »
M. Samuels soutenait que « ces deux crimes sont incontestablement antisémites, perpétrés avec la pire sauvagerie par des voisins respectifs des victimes, aux cris d’Allahu Akbar… Si la justice est pervertie et le meurtre excusé en raison d’une toxicomanie, ceci constitue un précédent pour tous les conducteurs en état d’ébriété qui seront, dans la même logique, relaxés. »
« Un tel jugement n’est non seulement un déni de justice pour les familles des victimes, c’est aussi un encouragement à commettre de nouveaux actes de violence antisémites. Nous demandons qu’une enquête approfondie soit menée sur une procédure judiciaire absurde qui bafoue les valeurs de la République », concluait M. Samuels.