Paris, le 8 mai 2019
Dans une lettre adressée à la ministre française de la Justice, Nicole Belloubet, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, lui exprimait « sa vive émotion, au nom de nos trois mille membres français et de ceux du monde entier, à l’annonce de l’annulation du jugement rendu à l’encontre du négationniste Alain Soral (alias Alain Bonnet), en violation directe de la loi Gayssot de 1990 ».
Le Centre priait instamment la ministre « d’agir conformément aux valeurs énoncées en cette journée nationale, la fête de la Victoire ».
La lettre ajoutait que, « le 21 janvier, notre Centre révélait le mépris que beaucoup avaient manifesté pour Alain Soral à l’occasion de la réunion d’extrême droite qui s’était tenue à Rungis. Le déni de justice commis aujourd’hui par le procureur de Paris métamorphose ce négationniste en héros de la haine ».
« Madame la Ministre, ce 74e anniversaire de la fin de l’occupation nazie et de la Deuxième Guerre mondiale ne peut être souillé par une telle conciliation – la libération de semeurs de haine antisémites néo-nazis. Alain Soral est une insulte à tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté que nous chérissons aujourd’hui », concluait M. Samuels.