Siège de l’Unesco, Paris, le 21 mars 2019
Ce matin, au cours de la session du Comité du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco, le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, a félicité l’ambassadeur de Colombie, président du Bureau, ainsi que l’ambassadeur d’Autriche, pour avoir accordé leur appui à une résolution condamnant fermement le carnaval d’Alost, en Belgique, où défilait un char manifestement antisémite.
De gauche à droite : Claudia Reinprecht, ambassadrice d’Autriche à l’Unesco, Shimon Samuels et Anna Steiner,
du département de la politique culturelle européenne et internationale de la chancellerie fédérale autrichienne.
« En réponse à la requête du Centre Wiesenthal pour que l’Unesco retire au carnaval d’Alost son statut de Patrimoine culturel immatériel, faisant référence au char outrageant représentant des Juifs orthodoxes assis sur des pièces d’or et entourés de rats, le Bureau a jugé aujourd’hui qu’il s’agissait ‘‘purement et simplement d’antisémitisme’’ », affirmait M. Samuels.
La Pologne a soutenu la position de l’Autriche, alors que « la Palestine » et d’autres Etats ont ajouté un paragraphe au projet de résolution sur « le racisme et l’islamophobie ».
Les six Etats membres qui composaient le Bureau (Autriche, Colombie, « Palestine », Philippines, Pologne et Zambie) ont proposé que leur résolution soit présentée à la session plénière du Comité du patrimoine culturel immatériel, à Bogota (Colombie), en décembre prochain.
Engager une procédure pour retirer le carnaval d’Alost de la liste du Patrimoine culturel immatériel établit un précédent dans les vingt-six ans d’existence du Comité.
M. Samuels a également partagé la position du Centre avec le sous-directeur général de l’Unesco pour la Culture, Ernesto Ottone. La semaine dernière, ce dernier avait publiquement condamné le char. Le directeur du Comité du patrimoine immatériel, Timothy Curtis, nous a lui aussi manifesté son appui. Quant à l’ambassadeur de Belgique, il a indiqué que des mesures judiciaires sont à l’étude pour pénaliser ce carnaval.