Le Centre, doté du statut consultatif auprès des trente-cinq membres de l’Organisation des États américains, leur a proposé de créer d’urgence une unité de contrôle des activités iraniennes aux Amériques.
« Le couple a transité par l’Espagne, où l’Iran est politiquement actif, une semaine avant le 27e anniversaire de l’attentat de Buenos Aires contre l’ambassade d’Israël, qui avait fait 22 morts et plus de 200 blessés. C’est un signal d’alarme. »
Buenos Aires et Paris, le 17 mars 2019
Le 12 mars dernier, les services de sécurité de l’aéroport de Buenos Aires ont arrêté un couple d’Iraniens qui tentaient d’entrer en Argentine depuis l’Espagne, avec des passeports israéliens volés et falsifiés.
« Une semaine seulement avant le 27e anniversaire de l’attentat contre l’ambassade d’Israël en Argentine, qui avait fait 22 morts et plus de 200 blessés, cette affaire est particulièrement préoccupante, compte tenu de la date d’arrivée du couple. L’affaire révèle en outre que le chaos permanent semé par l’Iran en Amérique latine est extrêmement dangereux », indiquaient Shimon Samuels et Ariel Gelblung, respectivement directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal et représentant pour l’Amérique latine.
M. Samuels ajoutait : « Selon le rapport établi par feu Alberto Nisman, le procureur de l’attentat contre le centre juif Amia assassiné – et des conclusions qu’il avait partagées avec nous –, il se trouve des cellules du Hezbollah qui opèrent depuis le Venezuela et le Suriname, au nord, jusqu’à la région délimitée par la Triple Frontière entre l’Argentine, le Brésil et le Paraguay, au sud, et même dans les Caraïbes, avec pour cible les États-Unis.
Il poursuivait en ces termes : « La porosité de ces frontières, très étendues et mal surveillées, exige qu’une unité spéciale soit créée pour contrôler les activités iraniennes du Hezbollah dans toute cette hémisphère… Munis du statut consultatif auprès des trente-cinq membres de l’Organisation des États américains, nous avons alerté son secrétaire général, Luis Almagro, sur l’impérieuse nécessité d’envisager une approche panaméricaine de ce danger. »
M. Gelblung signalait, au nombre des faits où l’Iran est impliqué :
- « les activités illégales qui règnent dans la région de la Triple Frontière
- l’attentat de Buenos Aires contre le centre juif Amia
- l’assassinat du procureur Alberto Nisman
- la délivrance de passeports vénézuéliens à des terroristes du Hezbollah par le gouvernement de Nicolás Maduro
- les vols non notifiés entre Téhéran et Caracas
- les tentatives d’influence pour relancer l’abominable protocole d’accord entre l’Argentine et l’Iran, dont le but est d’assurer l’impunité aux Iraniens recherchés par Interpol en lien avec l’atrocité d’Amia. »