image Je fais un don

« Nous avons demandé aux instances américaines, françaises et anglaises d’enquêter sur les librairies qui distribuent les publications de Dar Al-Kitab Al Arabi en Californie, à Paris et à Londres. Nous voulons nous assurer que le poison de violence qu’il déverse ne se propage pas à l’étranger. Car il menacerait et les communautés juives, et l’ordre public. »

Paris, le 4 février 2019

Dans une lettre adressée à la ministre égyptienne de la Culture, Inas Abdel-Dayem, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, indiquait qu’elle avait inauguré le Salon international du livre du Caire (CIBF) en présence du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, avec la Ligue arabe comme invitée d’honneur. Le salon fermera ses portes le 5 février.

Le Centre lui signalait qu’il surveillait, comme chaque année, le CIBF, et qu’il y avait décelé un éditeur putride, aux relents antisémites avérés, qui exposait ses ouvrages sur le stand égyptien (hall 1, A38) : Dar Al-Kitab Al-Arabi (La Maison du livre arabe).

4 Feb. 2019
Les Protocoles des Sages de Sion figurent au nombre des meilleures ventes de cet éditeur.

« Bien que votre administration ait publiquement assumé la responsabilité de vérifier que tous les stands ne commettent pas d’offense envers l’islam, il semble que l’antisémitisme ne soit pas à l’ordre du jour », remarquait M. Samuels, avant d’ajouter : « Au moment où les intérêts de l’Egypte et d’Israël coïncident pour combattre le terrorisme et affronter les menaces de l’Iran, l’immense panoplie aux versions multiples du faux tsariste Les Protocoles des Sages de Sion, du Juif international d’Henry Ford, ou encore du Mein Kampf de Hitler ne servent qu’à inciter à la haine des Juifs, et donc à saboter la politique opérationnelle mise en place par le président al-Sissi. »
https://www.facebook.com/darelkitabelarabi/photos/pcb.2253787468275480/2253785044942389/?type=3&theater

La lettre priait instamment la ministre « de condamner publiquement tout antisémitisme et de prendre les mesures appropriées contre Dar Al-Kitab Al Arabi, qui persiste à inculquer la haine ».

Le Centre soulevait cette question avec les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, dont les éditeurs sont représentés en nombre sur ce salon.

« Nous avons demandé aux instances américaines, françaises et anglaises d’enquêter sur les librairies qui distribuent les publications de Dar Al-Kitab Al Arabi en Californie, à Paris et à Londres. Nous voulons nous assurer que le poison de violence qu’il déverse ne se propage pas à l’étranger. Car il menacerait et les communautés juives, et l’ordre public. »
https://www.facebook.com/USEmbassyCairo/photos/a.374000005157/10161526095100158/?type=3&theater

Une certaine Emilia Garvey, présentée comme députée de l’Assemblée nationale française, a été interviewée sur la chaîne de télévision égyptienne ExtraNews TV, interview relayée sur le site d’Egypt Today (voir <http://www.egypttoday.com/Article/4/64109/French-MP-tours-Cairo-International-Book-Fair>). Elle y faisait l’éloge du CIBF en tant que « lieu où l’on peut combattre l’extrémisme… C’est en lisant des livres que l’on peut au mieux détruire et anéantir le terrorisme ».

Le Centre a fait appel au ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner, pour qu’il mène une enquête sur ce qui semble être une usurpation de fonction, ainsi que sur les librairies qui distribuent les publications deDar Al-Kitab Al Arabi à Paris.

M. Samuels rappelait en outre au secrétaire d’Etat britannique de l’Intérieur, Sajid Javid, qu’« en 2016, à la suite d’une présentation du Centre devant le Parlement européen, le Premier ministre David Cameron avait annoncé publiquement qu’il interdirait l’importation d’ouvrages, en arabe ou en anglais, qui inciteraient à la haine, à la violence et au terrorisme ». De même, M. Samuels priait M. Javid « de mener une enquête sur d’éventuelles librairies du même acabit qui seraient implantées au Royaume-Uni et qui menaceraient la communauté juive et le public en général », concluait M. Samuels.

Copie de la lettre à la ministre égyptienne de la Culture a été adressée au directeur de la Foire internationale du livre de Francfort, Jurgen Boos.