Mamuka Bakhtadze, Premier ministre : « La fraternité qui lie les peuples géorgien et juif est une douce musique à mes oreilles. »
Tbilissi, Géorgie, le 28 novembre 2018
En tant que membre du Parlement juif européen (European Jewish Parliament, EJP), Shimon Samuels, directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, a présenté un rapport sur « L’usurpation de l’identité juive ».
En plein second tour des élections présidentielles, entourée des observateurs électoraux de l’OSCE, la délégation du EJP était reçue par Mamuka Bakhtadze, Premier ministre, et Tamar Chugoshvili, vice-présidente du Parlement.
De gauche à droite : Marco Katz (du Centre roumain de lutte
contre l’antisémitisme), Vadim Rabinovich (député ukrainien
et président du EJP), Moris Krikheli (représentant
de la communauté juive de Géorgie), Shimon Samuels,
Denis Ojalvo (historien turc). Étaient également présents
mais hors du cadre de la photo : Chefi Kamhi, vice-président
du EJP en Turquie, et le Premier ministre.
Les chefs des délégations ont fait état de leurs préoccupations face au meurtre sauvage perpétré par des néo-nazis en septembre dernier à Tbilissi d’un jeune étudiant juif géorgien, Vitali Safarov.
Ils ont porté à l’attention du public que les Juifs avaient vécu paisiblement en Géorgie pendant 2 600 ans, pays exempt de tout antisémitisme. Le Premier ministre a applaudi « la fraternité qui lie les peuples géorgien et juif, une douce musique à mes oreilles ».
À l’occasion de réunions distinctes, le Premier ministre et la vice-présidente du Parlement se sont tous deux engagés à faire juger au plus vite les auteurs de ce meurtre antisémite. Bien que l’un des trois meurtriers fût un mineur de 17 ans, la vice-présidente a souligné que les circonstances aggravantes pour crime haineux s’appliquaient dans la jurisprudence géorgienne.
M. Samuels a proposé que l’exposition du Centre, « Le Peuple, le Livre, la Terre : 3 500 ans de relations entre le peuple juif et la Terre sainte », soit présentée au Parlement géorgien. Cette proposition a immédiatement été approuvée par les deux hauts fonctionnaires. Une date d’ouverture opportune sera annoncée.
Graciela Vaserman-Samuels, conseillère auprès de la directrice générale de l’Unesco, a félicité le président du Parlement, Irakli Kobakhidze, pour son initiative d’obtenir le statut de « patrimoine immatériel » pour le folklore géorgien.
Elle a convenu de rappeler ce projet au bon souvenir de la directrice générale de l’Unesco.
Shimon Samuels avec Tamar Chugoshvili,
vice-présidente du Parlement géorgien.
Graciela Vaserman-Samuels avec Irakli Kobakhidze,
président du Parlement géorgien.
Enfin, M. Samuels a relaté que, la dernière fois qu’il s’était rendu à Tbilissi, voilà vingt-six ans, c’était en compagnie du directeur général de l’Unesco de l’époque, Federico Mayer. Ils y avaient célébré l’indépendance de la Géorgie vis-à-vis de l’Union soviétique. « C’est merveilleux de revenir en Géorgie, aujourd’hui une démocratie pleine de vitalité et une amie d’Israël », a-t-il conclu.