« Ouverte avec Hatikva et clôturée avec L’an prochain à Jérusalem. »
« En raison de l’incapacité des forces de l’ordre et du système judiciaire de prendre des mesures contre les auteurs haineux de crimes antisémites, nous maintiendrons notre avertissement aux voyageurs qui se rendent à Malmö. »
Malmö, Suède, le 15 novembre 2018
En 2010, le Centre Simon Wiesenthal avait institué un « avertissement aux voyageurs » qui se rendraient à Malmö, compte tenu des agressions antisémites répétées contre des cibles juives, la plupart perpétrées par de jeunes islamistes.
« Cet avertissement a été maintenu en raison des interventions laxistes des forces de police de la ville », indiquait Rabbi Abraham Cooper, vice-doyen du Centre, dont le siège se trouve à Los Angeles.
Lors d’un entretien avec Moshe David HaCohen, rabbin de la ville, celui-ci a souligné qu’une collaboration entre juifs et musulmans s’y développait, mais aussi un nombre croissant de crimes liés à la drogue.
Au cours d’une réunion indépendante avec Roma Information and Knowledge Centre (RIKC, centre d’information et de connaissance de la communauté rom), son président, Mujo Halilovic, a observé que, « depuis notre dernier contact avec le Centre Wiesenthal, la situation s’est empirée, car la police concentre son attention sur les mendiants roms d’Europe de l’Est, considérés comme des parias ».
La délégation du Centre Wiesenthal accompagnée des représentants de l’association
Amitié Suède-Israël et des dirigeants et travailleurs sociaux de RIKC.
Lors d’une autre réunion, avec le pasteur Bo Sandahl, doyen du diocèse de Lund et président du Conseil international des chrétiens et des juifs (ICCJ), celui-ci s’est entretenu de la violence dans sa communauté, bien qu’il ait reconnu les effets positifs du programme d’insertion encouragé par la maire de Malmö, Katrin Stjernfeldt-Jammeh.
De gauche à droite : Shimon Samuels, Bo Sandahl, Abraham Cooper,
Maria Halkiewicz (présidente de l’association Amitié Suède-Israël)
et Alex Uberti du CSW-Europe, à l’église du diocèse de Lund.
Pendant la cérémonie d’ouverture de l’exposition, qui s’est tenue en l’église Europaporten de Malmö et à laquelle assistaient quelque quatre cents visiteurs, Rabbi Cooper a annoncé aux autorités municipales présentes que l’avertissement aux voyageurs ne serait levé « qu’à la condition qu’il y ait une preuve tangible qu’à la suite d’agressions antisémites, la police ait la volonté et qu’elle soit équipée pour procéder à des arrestations et que les criminels soit poursuivis en justice ».
Il a par ailleurs exprimé sa gratitude à l’association Amitié Suède-Israël, et particulièrement à Christine Rundqvist, Maria Halkiewicz et Stefan Dozzi, qui ont organisé cette exposition à Malmö et qui veillent à ce qu’elle soit aussi présentée dans d’autres lieux à travers la Suède.
Le directeur des Relations internationales du Centre, Shimon Samuels, a dédié l’exposition au regretté vice-Premier ministre de la Suède, Per Ahlmark – un champion infatigable de la lutte contre l’antisémitisme et pour les droits de l’homme.
Rabbi Cooper (à gauche) et Shimon Samuels (à droite), s’adressant au public hétérogène de l’église Europaporten.
M. Samuels a cité des exemples d’un chapelet de droits de l’homme, de tout un code de déontologie qui traversent « Le Peuple, le Livre, la Terre : « 3 500 ans de relations entre le peuple juif et la Terre sainte ». Il a également remercié son assistant, Alex Uberti, qui a consacré son énergie à assurer que cet événement soit un tel succès.
Les intervenants ont rappelé que des néo-nazis du Mouvement de résistance nordique avaient violemment perturbé cette même exposition lors de sa présentation au festival d’Almedalen, à Visby. Là encore, nos amis chrétiens de l’association Amitié Suède-Israël avaient fait preuve de courage en défendant l’exposition.
La cérémonie s’est ouverte avec Le chant de l’espoir, Hatikva, et s’est clôturée avec L’an prochain à Jérusalem.