« Les questions de patrimoine israélien deviennent maintenant la responsabilité des organisations juives accréditées et la défense pure et simple du judaïsme. »
Rapport de Shimon Samuels, observateur permanent du Centre Wiesenthal auprès de l’Unesco
Paris, le 9 octobre 2018
Demain matin, heure de Paris, un haut fonctionnaire de l’Unesco présentera au 205e Conseil exécutif de l’Unesco, composé de 59 États votants et d’observateurs, les deux résolutions anti-Israël notoires qui devraient être adoptées à une majorité des voix assurée.
Point 28 : La Palestine occupée et la Vieille Ville de Jérusalem et ses Murs
Point 29 : Institutions culturelles et éducatives dans les territoires arabes occupés et dans le Golan syrien occupé.
Le haut fonctionnaire déclarera que les parties prenantes, Israël, la Jordanie et la « Palestine », ont accepté ces résolutions par consensus et que, par conséquent, il n’y aura pas de vote… Le coup de marteau aura été donné et ce sera la fin de l’histoire… ou peut-être pas tout à fait.
Selon une source de l’Unesco, une certaine négociation a effectivement eu lieu avant le consensus. Une note réprimandant Israël pour avoir prétendument endommagé un centre culturel lors de la confrontation à Gaza aurait été rejetée par Jérusalem. Et les Palestiniens n’ont pas voulu que le consensus adopté au Comité du patrimoine mondial de Bahreïn ne soit mentionné.
Cependant, tout a été résolu grâce au même stratagème que celui invoqué par la nouvelle directrice générale, qui venait en avril de prendre ses fonctions, lors de son premier Conseil exécutif semestriel puis, comme mentionné précédemment, en juillet au Bahreïn.
Sa méthode consistait à reléguer toutes les accusations portées contre Israël dans un document annexe – qui s’y trouve toujours, mais qui ne s’y trouve pas ! Ceci rappelle ce poème insensé pour les enfants : « Hier soir j’ai vu sur la marche d’escalier un petit homme qui n’y était pas… Il n’était pas là non plus aujourd’hui. Oh, comme je voudrais qu’il s’en aille ! »
Le débat pour ou contre l’« Isrexit » n’a plus lieu d’être, car les jeux sont faits.
La directrice générale, Audrey Azoulay, mérite la meilleure note pour sa tentative, et ses efforts de conciliation entre Israël et la « Palestine » peuvent certainement avoir l’impact de précédent pour dépolitiser d’autres conflits qui diviseraient les États membres de l’Unesco.
Que va-t-il maintenant se passer avec Israël-« Palestine », après le vide laissé par le départ d’Israël ? Les États arabes et ceux qu’on appelle les pays non alignés pourront organiser des célébrations publiques. Mais quand la fête sera finie viendra la prise de conscience qu’avec les sièges laissés vacants par les États-Unis et Israël, il n'y aura plus de cible.
Ceci ne peut que faire monter la fatigue auprès des Palestiniens et exacerber les divisions au sein des blocs régionaux, en quête d’autres victimes.
Pour Israël, la poursuite en son absence de résolutions hostiles aura le même effet non contraignant que celui émanant des résolutions de la Ligue arabe ou de l’Organisation de la Conférence islamique. Un léger bâillement.
Pour les organisations juives accréditées, toutefois, notre responsabilité sera plus importante, car les questions de patrimoine israélien (le mont du Temple, le caveau des Patriarches, le Mur occidental, etc.) deviennent maintenant un problème juif à l’échelle planétaire – la défense pure et simple du judaïsme.