« À partir du 9 octobre, ils doivent rencontrer à Washington des membres du Congrès démocrates et des groupes de réflexion proches d’Hillary Clinton et de Barack Obama. »
Un dirigeant affilié au Cercle islamique d’Amérique du Nord (CIAN) a fait l’éloge de l’œuvre des islamistes, réalisée « malgré les efforts des médias anti-islamiques dirigés par des Juifs ».
Buenos Aires et Paris, le 27 septembre 2018
Le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, et le représentant du Centre pour l’Amérique latine, Ariel Gelblung, ont partagé avec Luis Almagro, secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), comprenant trente-cinq États membres, des découvertes inquiétantes exposées sur le site argentin Infobae. Voir le lien (en espagnol) :
https://www.infobae.com/america/america-latina/2018/09/26/el-sospechoso-tour-proselitista-por-estados-unidos-y-america-latina-de-una-organizacion-islamista-cercana-a-los-talibanes-e-isis/
L’islamiste Abdur Razzaq, signalé selon certaines sources comme le secrétaire général adjoint de l’organisation Jamaat-e-Islami, sera à la tête d’une délégation de dix membres salafistes extrémistes – qui seraient liés aux talibans, à Al-Qaïda et à l’État islamique –, délégation qui doit rencontrer des dirigeants politiques des deux Amériques.
Le Centre indiquait que « leur itinéraire débute le 9 octobre à Washington. Le groupe devrait être reçu au Congrès américain par des représentants démocrates et des groupes de réflexion proches d’Hillary Clinton et de Barack Obama ».
« Du 14 au 29 octobre, le groupe doit poursuivre sa visite au Mexique, au Venezuela et en Bolivie… L’Équateur et l’Uruguay doivent encore être confirmés », précisaient les représentants du Centre.
Jamaat-e-Islami a été créé à Lahore, dans les Indes britanniques, en 1941, avec pour objectif de galvaniser les musulmans du sous-continent indien. L’organisation allait ainsi représenter l’islamisme politique pendant la partition et la création de l’État pakistanais.
Le Centre ajoutait : « Moins connu est le succès qu’il connaît comme missionnaire aux États-Unis et en Amérique latine, particulièrement pour lever des fonds destinés à son rôle militaire en Afghanistan, en Libye et pour les atrocités commises au Bangladesh… Jamaat est lié au Cercle islamique d’Amérique du Nord (CIAN), qui a récolté en 2015 40 millions de dollars, prétendument pour des mosquées... »
Des militants de Jamaat-e-Islami lynchant un policier au Bangladesh
(source : wikiislam.net).
Mohsen Ansari, ancien président du CIAN et dirigeant actif de Jamaat, a fait l’éloge de cette œuvre, réalisée « malgré les efforts des médias anti-islamiques dirigés par des Juifs ».
« Ceux qui accueillent ce groupe ignorent probablement le rôle joué par leurs hôtes dans le financement, l’endoctrinement, l’armement et l’exaltation du terrorisme. Cette visite ébranle les démarches entreprises dans la région pour combattre le terrorisme, comme celle qui a eu lieu la semaine dernière en Argentine, au Brésil et au Paraguay : l’arrestation d’un dirigeant du Hezbollah dans la zone de non-droit qu’on appelle la Triple frontière », soutenait M. Samuels.
« Cette nouvelle vague de contre-terrorisme a d’ailleurs été louée par le président argentin Macri qui, depuis la tribune des Nations unies, a fait appel à l’Iran pour que ses dirigeants collaborent à l’arrestation des organisateurs des attentats perpétrés à Buenos Aires contre l’ambassade d’Israël et le centre juif Amia, attentats dont Téhéran est responsable », ajoutait M. Gelblung.
De gauche à droite : Ariel Gelblung, Luis Almagro et Shimon Samuels.
« Nous avons exigé l’intervention immédiate de l’OEA pour qu’elle alerte les autorités qui jalonnent l’itinéraire d’Abdur Razzaq sur le contexte de violence et les affinités avec le terrorisme de son groupe. Par l’intermédiaire de l’OEA, le Centre prie instamment les gouvernements qui doivent accueillir ces individus dangereux d’annuler leur rendez-vous et de leur interdire l’entrée sur leur territoire », concluaient les représentants du Centre.