Buenos Aires et Paris, le 21 septembre 2018
Pendant des années, la Triple frontière qui sépare l’Argentine, le Brésil et l’Uruguay était le centre d’activités illégales encourageant et finançant le terrorisme.
Ce matin, la police fédérale brésilienne vient d'arrêter, à Foz do Iguaçu, Assad Ahmad Barakat, un agent lié au Hezbollah, la milice terroriste pro-iranienne.
« En juillet, l’Argentine avait gelé les avoirs de Barakat. En août, le Paraguay demandait son arrestation, qui vient d’être effectuée par le Brésil. C’est la première fois que ces trois pays voisins prennent collectivement une telle mesure », indiquait Ariel Gelblung, le représentant du Centre Simon Wiesenthal pour l’Amérique latine.
Shimon Samuels, le directeur des Relations internationales du Centre, ajoutait : « Nous surveillons l’activité terroriste internationale dans cette zone de non-droit depuis quelque vingt ans… Le Centre félicite les protagonistes de cette arrestation et voit l’extradition prévue de Barakat vers l’Argentine comme le signe que ces trois pays commencent à chasser le Hezbollah de l’Amérique latine… En même temps, nous demandons instamment que des enquêtes conjointes sur les attentats de Buenos Aires, le premier en 1992 contre l’ambassade d’Israël et le second en 1994 contre le centre juif Amia, soient relancées. »
Les attentats terroristes de Buenos Aires : l’ambassade d’Israël, bombardée le 17 mars 1992,
et le centre juif Amia, bombardé le 18 juillet 1994.
« Au total, ces deux atrocités ont coûté la vie à cent vingt personnes et fait plus de quatre cents blessés. Elles ont été organisées et exécutées depuis cette Triple frontière par l’Iran et sa branche terroriste, le Hezbollah », concluaient les représentants du Centre.