« Les voix en faveur de Netta provenaient essentiellement des télé-votants du monde entier, étayant la déclaration du directeur général de l’UER, Noel Curran : ‘‘Les médias de service public sont la pierre angulaire des sociétés démocratiques.’’ »
« L’UER a un ennemi, décidé à détruire ses valeurs démocratiques. » … « Faites en sorte que la campagne de boycott menée par Roger Waters finisse dans la poubelle de l’histoire de l’Eurovision. »
Paris, le 11 septembre 2018
Dans une lettre adressée au président de l’Union européenne de radio-télévision (UER), Jean-Paul Philippot, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, lui exprimait son indignation devant la campagne BDS menée contre Israël, pays qui accueillera le concours Eurovision de la chanson en 2019.
M. Samuels indiquait qu’« en mai dernier, le monde juif et ses amis célébraient la quatrième victoire d’Israël au concours Eurovision. La chanson de Netta Barzilai Toyremportait 529 points, suivie de l’artiste chypriote, deuxième finaliste, avec 436 points ».
La lettre se poursuivait en ces termes : « Ces voix en faveur de Netta provenaient essentiellement des télé-votants du monde entier, étayant la déclaration du directeur général de l’UER, Noel Curran : ‘‘Les médias de service public sont la pierre angulaire des sociétés démocratiques. Notre rôle est de défendre leurs valeurs et de garantir que nos Membres continuent de jouer un rôle crucial dans la culture, la société et le débat public en Europe.’’ »
M. Samuels regrettait que, « malheureusement, l’UER a un ennemi, décidé à détruire ses valeurs démocratiques. Il s’agit de Roger Waters, le célèbre bassiste de Pink Floyd. Il est aussi tristement célèbre pour la haine qui l’anime contre l’Etat juif… Comment en est-il arrivé là après son concert de 1990 commémorant la chute du mur de Berlin – dans le berceau de l’Holocauste –, où il a chanté Another Brick in the Wall, devenu un hymne international ? »
Le Centre espérait qu’« un jour les Palestiniens ouvrent une brèche dans leur mur de haine et ne fassent qu’un avec les Israéliens. Cela aurait pu être le cas en 1947, s’ils avaient accepté comme les Juifs la résolution des Nations unies sur la partition de la Palestine, au lieu de se lancer dans une guerre d’agression. La ‘‘Palestine’’ aurait ainsi pu fêter cette année – main dans la main avec Israël – son 70e anniversaire. Elle aurait même pu participer au concours Eurovision de la chanson ».
M. Samuels soulignait que, « pourtant, Roger Waters en appelle à l’UER pour qu’elle ‘‘annule définitivement l’accueil par Israël du concours et qu’elle l’organise dans un autre pays’’, en violation de vos principes et de vos statuts prônant la démocratie ».
La lettre mettait aussi l’accent sur le fait que « dix-sept pays membres ont déjà confirmé leur présence en Israël en 2019 – presque la moitié des participants au dernier concours : Allemagne, Azerbaïdjan, Belgique, Chypre, Danemark, Estonie, France, Lettonie, Lituanie, Malte, Norvège, Pays-Bas, République tchèque, Serbie, Slovénie, Suède et Suisse ».
La lettre rapportait que « le porte-parole de l’UER a déclaré que ‘‘Tel-Aviv et Jérusalem ont toutes deux soumis des offres tout à fait valables, qui répondent aux exigences du concours’’ ».
Le Centre priait instamment M. Philippot de veiller à ce que « l’UER endosse son fondement démocratique et qu’elle défende ses valeurs en faisant en sorte que la campagne de boycott menée par Roger Waters finisse dans la poubelle de l’histoire de l’Eurovision. »
« Nous-mêmes et tous ceux qui ont donné leur voix au message de Netta – I’m Not Your Toy (« Je ne suis pas votre jouet ») – souhaitons une participation au complet pour le concours 2019 en Israël », concluait M. Samuels.