« Condamnez publiquement le venin craché par Roger Waters sous le parrainage de Barclaycard ! »
« Si les contre-mesures échouent, nous exhorterons nos membres à transférer leurs comptes dans une banque qui incite à la prospérité – et non pas à la haine. »
Paris, le 11 juillet 2018
Dans une lettre adressée au PDG de Barclaycard, Barry Rodrigues, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, lui faisait part de son indignation face au « concert de la haine » qui s’est déroulé le 6 juillet dernier à Hyde Park, en plein centre de Londres. Ce concert inaugurait le festival de musique Barclaycard British Summer Time.
M. Samuels dénonçait Roger Waters, musicien politiquement engagé, pour « s’être adressé à un public composé de familles avec des petits enfants, brandissant une bannière à l’inscription ‘‘F—k the Pigs !’’(‘‘Que les porcs aillent se faire foutre !’’). Des slogans qui défilaient ensuite sur des écrans idolâtraient la Russie, Poutine, l’Iran et Julian Assange, et déployaient toute une panoplie d’insultes contre Israël ».
Roger Waters brandissant le slogan « F--k the Pigs! »
(photos avec l’aimable autorisation de Richard Millett).
La lettre laissait entendre que « si ce spectacle avait eu lieu à Hyde Park Corner, lieu où toute critique politique farfelue est tolérée, on aurait pu le considérer comme des balivernes malveillantes… »
Des écoliers sur la scène, déguisés en prisonniers de Guantanamo/djihadistes.
« … Mais non pas, Monsieur le Président, quand son venin est craché sous le parrainage de Barclaycard. »
La liste de Roger Waters énumérant les pays où le fascisme progresse.
M. Samuels précisait que sa propre famille était cliente de Barclays depuis plus de soixante ans.
Le Centre implorait Barclaycard « de condamner publiquement l’incitation à la haine de Roger Waters et de prendre des mesures disciplinaires contre l’équipe qui a cautionné cette mascarade ».
« Faute de cela, je résilierai ma Barclaycard et exhorterai nos membres à transférer leurs comptes dans une banque qui incite à la prospérité – et non pas à la haine », concluait M. Samuels.