« Le Centre Wiesenthal veillera à ce qu’aucun criminel de guerre nazi ne figure au nombre des combattants honorés. »
Manama, Bahreïn, le 30 juin 2018
Nous avons distribué aux États membres du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco notre alerte sur le danger d’ajouter sur sa liste des sites funéraires et commémoratifs franco-belges de la Première Guerre mondiale. Nous craignions en effet que certains cimetières où reposent également des combattants de la Seconde Guerre mondiale ne figurent parmi les sites candidats à l’inscription, car des cimetières communs abritent des unités Alliées et des assassins nazis. Ces derniers risquaient ainsi de figurer au nombre de ceux qui seront honorés. En outre, certains monuments commémoratifs servent aujourd’hui de lieux de rassemblement néo-nazis.
Au cours des débats, plusieurs États du Comité du patrimoine mondial ont exprimé des réserves, surtout en ce qui concerne les critères de désignation des sites commémoratifs, et plus particulièrement les champs de bataille.
Le Comité a décidé de reporter ce vote en 2020. Il aura lieu au cours de la 44e session.
Entre-temps, un groupe de travail examinera « les délimitations des sites et fournira des compléments d’information ». Le Centre Wiesenthal a proposé son expertise.
Un deuxième site français, Nîmes, a été ajourné, ce qui a conduit l’ambassadeur de France à condamner publiquement la politisation du Comité.
Cerise sur le gâteau : il s’agira d’identifier tous les cimetières de la Grande Guerre où reposent aussi des combattants de la Deuxième Guerre. Le Centre Wiesenthal veillera à ce qu’aucun criminel de guerre nazi ne figure au nombre des combattants honorés. Notre slogan : « On peut accepter la réconciliation pour la Première Guerre mondiale – jamais pour la Seconde. »