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 « Si les Palestiniens récusent l’existence d’un mont du Temple juif à Jérusalem, pourquoi chercheraient-ils à réunir les preuves de la validité d’un tel site ? »

Paris, le 16 mai 2018

Dans une lettre adressée à la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, attirait son attention sur « un projet inquiétant qui ébranlerait son engagement de dépolitiser l’agence onusienne ».

M. Samuels avait « appris par des sources du Groupe arabe de l’Unesco que la délégation palestinienne se préparerait à revendiquer les grottes de Qumran et les manuscrits de la mer Morte au cours de la 21e session du ‘‘Comité intergouvernemental pour la promotion du retour de biens culturels à leur pays d’origine ou de leur restitution en cas d’appropriation illégale’’ (ICPRCP), session qui doit se tenir au siège de l’Unesco, à Paris, les 30 et 31 mai prochain.

La lettre se poursuivait en ces termes : « Il s’agit là d’une nouvelle tentative scandaleuse d’usurper l’identité juive et d’un affront à l’histoire chrétienne. En fait, c’est bel et bien la suite d’un révisionnisme historique qui se répète chaque année à l’Unesco, une farce qui a pour but de valider la mythologie palestinienne :

- la basilique de la Nativité à Bethléem (2012)
- Battir [Betar, le site de la révolte juive contre les Romains] (2013)
- le tombeau de Rachel, reclassé en mosquée (2014)
- le Mur occidental [Kotel] rebaptisé ‘‘place Buraq’’ (2015)
- le déni du mont du Temple, maintenant présenté uniquement comme ‘‘le Noble Sanctuaire d’Al-Haram Al-Sharif’’ (2016)
- le caveau des Patriarches bibliques (2017). »

Le Centre remarquait que, « récemment, au cours d’une conférence sur ‘‘70 ans après la découverte des manuscrits dans une grotte du désert de Judée’’, des experts ont mis au jour, grâce à une technologie de l’image de pointe, un texte caché dans le Rouleau du Temple instruisant les Cohanim (les prêtres juifs) sur les préparatifs pour le culte qui devait se tenir dans le Temple de Jérusalem ».

La lettre lançait le défi suivant : « Si les Palestiniens récusent l’existence d’un mont du Temple juif à Jérusalem, pourquoi chercheraient-ils à réunir les preuves de la validité d’un tel site ? »

M. Samuels soulignait que « les modalités de demande de retour ou de restitution de biens culturels stipulées sur le site de l’Unesco sont très claires : ‘‘Pour pouvoir être examinée, une demande de retour ou de restitution doit être soumise au moins six mois avant la session ordinaire du Comité intergouvernemental’’ ».

« La délégation palestinienne a perfectionné l’abus de procédure en faisant recours à la ‘‘voie d’urgence’’, un stratagème d’accélération du processus. Cette fois-ci, il ne doit pas y avoir de supercherie telle que le glissement de Qumran (comme ‘‘point d’attention’’) dans la session ‘‘Autres questions’’ de l’ordre du jour. Et les deux mille ans d’existence des manuscrits de la mer Morte tout autant que les soixante-dix ans durant lesquels leurs gardiens juifs en ont pris soin avec vénération ne doivent pas être souillés par des marchandages de groupes politiques régionaux », s’indignait la lettre.

« Madame la Directrice générale, nous ne doutons pas que vous maintiendrez votre politique de dépolitisation et que vous veillerez à ce que cette revendication fallacieuse ne voie pas le jour – ni au cours de ce mois, ni pendant toute la durée de votre mandat », concluait M. Samuels.