« Un des éditeurs du salon a été contraint de fermer son stand pour avoir exposé des ouvrages des Frères musulmans, considérés comme incitant à la violence et au terrorisme… En effet, le responsable du salon avait prévenu que ‘‘tout éditeur qui enfreint le règlement du salon sera interdit de séjour à jamais’’… Le Centre priait instamment le ministre de traiter les éditeurs antisémites de la même façon. »
Paris, le 24 mars 2018
Dans une lettre adressée au ministre saoudien de la Culture, le Dr Awad bin Saleh Al Awad, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, attirait son attention sur le fait que « nous surveillons les salons du livre car ce sont des arènes où la haine se propage, en particulier six salons du monde arabe. Nous partageons ensuite nos conclusions avec la Foire du livre de Francfort. Les éditeurs délinquants risquent d’y être inscrits sur une liste noire pour violation des termes de leur contrat avec la Foire ».
La lettre ajoutait : « Monsieur le Ministre, nous nous réjouissons des initiatives prises par l’Arabie saoudite en vue d’une réconciliation avec le peuple juif, et même celle d’envisager des contrats avec l’Etat d’Israël… C’est pourquoi nous sommes affligés de découvrir au salon du livre de Riyad de vénéneux ouvrages sur la théorie du complot qui, de manière contre-productive, attisent l’antisémitisme parmi les visiteurs et les lecteurs. »
M. Samuels soulignait que « nous avons appris qu’un des éditeurs du salon a été contraint de fermer son stand pour avoir exposé des ouvrages des Frères musulmans, considérés comme incitant à la violence et au terrorisme… En effet, le responsable du salon, Abdul Rahman Al Asem, avait prévenu que ‘‘tout éditeur qui enfreint le règlement du salon sera interdit de séjour à jamais’’ ».
« Etant donné que votre salon s’achève aujourd’hui », le Centre priait instamment M. Awad « de traiter, l’année prochaine, les éditeurs antisémites de la même façon et de prendre des mesures identiques à celles décidées contre les Frères musulmans… Tout éditeur d’ouvrages antisémites devra ainsi être considéré comme ayant enfreint le règlement du salon et ‘‘être interdit de séjour à jamais’’ ».
Les ouvrages délinquants exposés cette année au salon sont :
- Mein Kampf, d’Adolf Hitler, Bissan éditeur, Liban
Distribué par l’Autorité palestinienne depuis Ramallah. Le traducteur en arabe, Luiz Al-Haj, écrit dans sa préface : « Hitler le soldat a laissé à la postérité non seulement une légende entachée de tragédie, mais aussi la tragédie d’un Etat aux rêves brisés, un régime dont les piliers ont été rasés, et un parti politique broyé… »
<www.jewishvirtuallibrary.org/mein-kampf-in-east-jerusalem-and-the-pa>
- La Franc-maçonnerie – religion ou hérésie ? par Eskandar Shahin, Bissan éditeur, Liban
Revendiquée comme complot juif
- La Vérité secrète sur la franc-maçonnerie, par Gabriel Antoine Jakord Baji, Bissan éditeur, Liban
Revendiquée comme complot juif
- La Question juive – L’histoire du conflit judéo-chrétien, par Eng. Ghassan Samih al Din, Bissan éditeur, Liban
- Le Rôle des Juifs d’Arthashâstra à Balfour, par le Dr Fahd Hijazi, Dar al Farabi éditeur, Liban
Arthashâstra est traduit comme « la science politique hindoue »
- Les Israélites entre leur grande suprématie et leur effondrement final, par Muawiya Shaqiq al Huza’ei, Dar Al Ma’mun éditeur, Bagdad, Irak
« Monsieur le Ministre, le sectarisme n’a qu’une face, qu’il s’en prenne aux Arabes ou aux Juifs ! » concluait M. Samuels.