Paris, le 19 janvier 2018
Les hauts responsables du Centre Wiesenthal, Rabbi Abraham Cooper, vice-doyen, et Shimon Samuels, directeur des Relations internationales, ont fait part de leur inquiétude à l’occasion d’entretiens qu’ils ont tenus aux ministères français de l’Intérieur et de la Justice, face aux récents crimes haineux perpétrés dans les environs de Paris. Cela a notamment été le cas hier à 2 heures du matin, quand un homme de confession juive a été agressé à son domicile et, la veille, quand une adolescente juive a été tailladée au visage à sa sortie du lycée.
« Nous avons exprimé notre frustration face à l’échec persistant de la justice française à imposer des sentences adéquates aux auteurs d’agressions violentes contre des Juifs », indiquait R. Cooper.
« Il est flagrant que le système judiciaire français ne réussit pas à endiguer ce genre de crime », ajoutait M. Samuels.
Au cours de ces entretiens, le Centre a également exigé une explication pour le rapatriement soudain et inopiné au Canada d’Hassan Diab, l’auteur présumé de l’attentat de la synagogue Copernic, perpétré à Paris en 1980 pendant les fêtes juives.
Le Centre demandait instamment que « le procès public d’Hassan Diab se poursuive, avec ou sans sa présence au tribunal… » Après trente-huit ans d’attente que justice soit faite et trois années passées depuis son extradition d’Ottawa à Paris pour son procès, les familles des quatre personnes assassinées et les quarante et un blessés survivants méritent mieux de la part de la France et du Canada », soutenaient Cooper et Samuels.
Les représentants du Centre ont également rencontré Audrey Azoulay, la nouvelle directrice générale de l’Unesco. Ils lui ont fait valoir que « pour contrecarrer le départ annoncé des Etats-Unis et d’Israël de l’Unesco, elle devait faire tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher que de nouvelles résolutions continuent de nier la relation vieille de trois mille cinq cents ans entre le peuple juif et sa terre ».
Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, avec Abraham Cooper et Shimon Samuels.
« Nous lui avons également demandé, au nom des communautés religieuses menacées, de prendre des initiatives fortes », rapportait Rabbi Cooper.
« Le Centre a déclaré à la directrice générale qu’il était prêt à collaborer avec elle pour lutter contre la politisation rampante de l’Unesco », concluait M. Samuels.