Paris, le 22 décembre 2011
Dans une lettre à la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, le Directeur des relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, le Dr. Shimon Samuels, a fait part de sa stupéfaction de découvrir qu'"un magazine mensuel pour enfants, placé sous le patronage de l'UNESCO et financé par l'Autorité palestinienne, exprimait son respect pour Hitler 'parce qu'il avait assassiné des Juifs'".
Selon Palestine Media Watch (PMW), observatoire des média reconnu, si le magazine éducatif Zayafuna "promeut ostensiblement les valeurs familiales, encourage les enfants à lire et à participer à la construction d'une société démocratique...lorsqu'il évoque Israël et les Juifs, il change de ton et va jusqu'à glorifier le Jihad..."
Dans sa lettre, le Dr. Shimon Samuels fait remarquer qu'"un quart des articles des enfants sélectionné par le magazine exprime une haine contre les Juifs et reflète les messages transmis par les média officiels de l'Autorité palestinienne."
PMW a montré du doigt un exemple extrême de l'antisémitisme de Zayafuna dans son numéro de février 2011 : "L'article d'une adolescente qui, en rêve, demande à Hitler : 'Es-tu celui qui a tué les Juifs?' 'Oui, je les ai tués pour que vous sachiez que ce peuple propage la destruction dans le monde' répond Hitler." (PMW Bulletins, "Hitler admired in PLO youth magazine because he murdered the Jews", Itamar Marcus et Nan Jacques Ziberdik, 20 décembre 2011.)
"Il semble que les messages positifs de coexistence et de paix diffusés par le magazine s'appliquent à tous sauf aux Juifs et aux Israéliens. Par la voix d'une jeune fille, l'Holocauste est présenté comme un acte qui bénéficia à l'humanité" continue la lettre.
"D'une façon très significative, Hitler demande à la jeune fille 'de faire preuve de résistance et de patience face à la souffrance que les Juifs infligent à la Palestine'. L'adolescente le remercie alors. Les rédacteurs de ce magazine considère manifestement Adolf Hitler comme un modèle pour la jeunesse palestinienne" ajoute Shimon Samuels( Voir le texte complet ci-dessous).
La lettre révèle que "parmi les conseillers de la rédaction de Zayafuna se trouvent Jihad Zakarneh, vice-ministre de l'éducation de l'Autorité palestinienne ainsi que Zuheira Kamal, ancienne ministre de la condition féminine. En 2011, l'Autorité palestinienne a alloué 30 000 Dollars de son budget pour l'éducation au magazine.
UNESCO a accordé son patronage à Zayafuna en août 2011."
"Comment est-il possible que l'on ait pu ainsi abuser de votre patronage malgré la responsabilité du Bureau de Ramallah de vérifier la validité de tous les projets recevant l'appui de l'UNESCO?" demande Shimon Samuels.
Faisant référence au numéro d'octobre dans lequel une note précise que "les opinions exprimées dans ce magazine ne reflète pas nécessairement le point de vue de l'UNESCO", Shimon Samuels remarque qu'une telle précaution "ne constitue en rien une réponse suffisante à la découverte de la répugnante célébration de l'Holocauste dans le numéro de février."
Le Centre rappelle qu'il a suggéré, le mois dernier, "quand la 'Palestine' fut accueillie au sein de l'UNESCO, que l'on teste ce nouveau membre en veillant à ce qu'il respecte les valeurs dont se réclame l'Organisation". "Tant que Zayafuna n'aura pas fait des excuses publiques pour son antisémitisme, la Palestine aura déjà échoué" poursuit la lettre.
Le Centre demande que l'UNESCO "suivant sa mission d'exclure tout appel à la haine et à la violence du matériel éducatif, exige que le Président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas cesse de financer ce magazine."
"D'ici là, nous demandons que le patronage accordé par l'UNESCO à Zayafuna soit suspendu et que ses appels odieux à la haine soient condamnés" conclue Shimon Samuels.
Veuillez trouver, ci-dessous, le texte complet et visiter le site web suivant :
<www.palwatch.org/main.aspx?fi=1578>
"Un jour de grande chaleur, j'étais très fatiguée après avoir passé une dure journée...soudain, je vis quatre portes blanches devant moi. Je les ouvris dans un certain ordre. Derrière la première, je vis un endroit très beau, rempli de fleurs. Je fus surprise d'y voir un homme. Je lui demandai : 'qui êtes-vous?'. Il me répondit : 'Je suis Al-Khwarizmi'[Mathématicien perse du IXe siècle qui vécut à Bagdad, connu pour sa contribution au développement de l'algèbre] Je lui dis : 'Vous êtes l'inventeur des mathématiques et de l'algèbre?''Oui. Dans quelle situation vous trouvez-vous aujourd'hui?" demanda-t-il. 'Les Arabes et les Musulmans sont dans un sommeil profond. Ils ne peuvent rien faire. Ils se sont éloignés de toutes les sciences' 'Oui. Je sais cela. Un jour, ils reviendront à leur gloire. Ton devoir est grand. Tu dois t'intéresser aux sciences islamiques et veiller à ce qu'elles ne soient pas oubliées' Je lui répondis: 'Je le promets' et sortis.
Je me suis dirigée vers la deuxième porte. Hitler m'y attendait. 'Tu es celui qui a tué les Juifs?'lui demandé-je.
'Oui. Je les ai tués pour que vous sachiez que ce peuple propage la destruction dans le monde. Et je te demande de faire preuve de résistance et de patience face à la souffrance qu'ils infligent à la Palestine'
Je lui répondis : 'Merci pour le conseil'.
Je me suis alors tournée vers la troisième porte et y ai rencontré Naguib Mahfouz [Auteur égyptien lauréat du Prix Nobel] qui était celui qui connaissait le mieux la valeur du temps et son bon usage.
Il dit : 'Aujourd'hui, les gens ne font que perdre leur temps. Ils le gâchent comme s'ils voulaient se punir. Efforce-toi d'utiliser ton temps au mieux.'
A la quatrième porte je vis Saladin Al-Ayoubi [Dirigeant musulman qui fut vainqueur des Croisés et conquit Jérusalem au XIIe siècle.]
Je dis : 'Tu es celui qui libéra Jérusalem et la Mosquée Al-Aqsa'. 'Oui' dit-il.
'Reviens, oh Saladin, Jérusalem et la Palestine pleurent et personne ne répond.'
'Je sais. Mais chaque temps à ses hommes et celui qui libèrera Jérusalem est encore à venir.'
Avant de pouvoir finir mon rêve, mon réveil sonna. Il était sept heures et je devais me rendre rapidement à l'école car j'avais promis à Naguib Mahfouz d'utiliser au mieux mon temps." [Zayafuna, février 2011]