Paris, le 13 octobre 2009
Dans une lettre au quotidien britannique The Guardian, et son rédacteur en chef, Alan Rusbridger, le directeur pour les relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, a qualifié de « naïves » les excuses présentées par le directeur de la rédaction du Guardian, Simon Rogers, pour ses omissions sans doute discriminatoires.
Samuels a souligné que « l’omission exclusive» par le Gardian « des israéliens de la liste des lauréats du prix Nobel de la Paix, depuis la première remise de ce prix en 1901, a été maladroitement présentée comme ‘technique’, et ‘un accident’ dans ‘le transfert des données’ des ‘co-lauréats’.
La lettre laissait entendre que c’était « peut-être vrai pour la saisie des données de 1994, Arafat précédant alphabétiquement Pères et Rabin. Cependant la logique voudrait que, pour les données de 1978, Begin eût éclipsé Sadate, et non l’inverse
Samuels proposait que, « si une politique d’exclusion des lauréats israéliens du prix Nobel devait se reproduire, peut-être dans les domaines de la médecine et d’autres sciences, le Guardian devrait en tirer les conclusions qui s’imposent en recommandant à ses équipes et à ses lecteurs de se priver des bienfaits des recherches de ces savants. »
Le Centre déplorait : « Pardonnez-nous le traumatisme de la mémoire historique récente si nous voyons dans votre suppression discriminatoire une autre petite étape sur le chemin des années 1930, abîme de délégitimation et d’exclusion nazie. »