« Les Palestiniens exigent qu’Israël soit expulsé de la prochaine session du Comité exécutif de la Fifa. »
« Le Centre Wiesenthal demande instamment que les Palestiniens soient expulsés de la Fifa au motif qu’ils violent ses statuts pour avoir nommé 21 clubs de football, tournois et stades en l’honneur de terroristes… »
« La Fifa ne doit plus être associée à cet abus constant du football au service du terrorisme. »
Paris, le 10 octobre 2016
Dans une lettre adressée au président de la Fifa (Fédération internationale de football association), Gianni Infantino, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, attirait son attention sur le fait que « le président de la Fédération de Palestine de football (Palestinian Football Association, PFA), Jibril Rajoub, exigeait l’expulsion de la Fédération d’Israël de football (Israel Football Association, IFA) si cette dernière ne disqualifiait pas six clubs israéliens basés au-delà des lignes de cessez-le-feu entre Israël et la Jordanie, communément appelées la Ligne verte de 1967 ».
M. Samuels remerciait M. Infantino pour sa réponse au souci permanent que représente pour le Centre la politisation faite de la Fifa par l’agitateur Jibril Rajoub. En effet, dans une lettre datée du 3 août dernier, l’organisation nous rassurait en ces termes : « La Fifa attend de ses confédérations et de ses associations membres qu’elles se conforment au principe de neutralité en matière de politique et de religion et qu’elles évitent toute forme d’interférence politique. Soyez assurés que la Fifa défend ces principes et, conformément à ses statuts, nous continuerons de promouvoir des relations amicales entre nos associations membres (cf. l’article 5 des statuts de la Fifa) et de prendre une position claire contre toute discrimination (cf. article 4). »
Cependant, M. Infantino venait d’annoncer que l’exigence palestinienne constituait « l’une des priorités qui devait être discutée au Comité exécutif de la Fifa, le 13 ou le 14 octobre ». Le Centre lui en exprimait sa déception.
La lettre priait instamment la Fifa « de se conformer à l’argument d’Eugene Kontorovich, professeur de droit à la Northwestern University, paru dans le Washington Post du 26 septembre et intitulé ‘‘La guerre du football, ‘antisportive et illégale’, menée par les Palestiniens contre Israël’’ : ‘‘Il n’y a rien dans les statuts de la Fifa qui assimile ‘territoire’ à ‘territoire souverain’. […] ‘Territoire’ signifie plutôt ‘juridiction’. […] La Fifa sépare clairement toute question relative à l’Etat souverain et au territoire de l’adhésion à la Fifa en ne demandant pas à ses fédérations membres qu’elles soient des Etats reconnus.’’ »
M. Samuels suggérait que « sur ces seuls motifs, je propose que, si les six clubs israéliens devaient être retirés, pour être juste il faudrait aussi retirer toutes les équipes et tous les clubs palestiniens. Car, ipso facto, ceux-ci sont identifiés avec un territoire non souverain. La PFA devrait donc être suspendue de la Fifa ». La lettre ajoutait que « les répercussions constitueraient un précédent de plus grande portée pour les membres de la Fifa à Hong Kong, Taïwan, Gibraltar, les Samoa américaines, l’Irlande du Nord, le Sahara occidental administré par le Maroc, la République turque de Chypre-Nord, le Cachemire et tout autre territoire faisant l’objet de différends. La Fifa s’en trouverait anéantie et le ballon rond gravement entaché ».
M. Samuels déclarait en outre que « l’adhésion des Palestiniens à la Fifa devrait cependant être remise en question pour des motifs bien plus graves, qui vont assurément à l’encontre des articles 4 et 5 des statuts de la Fifa, à savoir : ‘‘promouvoir des relations amicales entre les associations membres’’ et ‘‘se positionner clairement contre toute forme de discrimination.’’ »
Il poursuivait en ces termes : « 21 clubs, équipes, tournois et stades de football palestiniens répertoriés par PMW-Palestinian Media Watch* ont pris pour noms des terroristes avérés. Le quatorzième point de ce rapport cite, entre autres, ‘‘la validation perverse par Jibril Rajoub, aujourd’hui président de la PFA, de 23 dénommés martyrs, dont Saleh Khalaf (aka Abu Iyad). Ce dernier est accusé du meurtre de deux diplomates américains et de onze athlètes israéliens aux jeux Olympiques de Munich de 1972. Plusieurs de ces ‘martyrs’ sont membres du Hamas, désigné comme organisation terroriste et interdit par l’Union européenne, les Etats-Unis et d’autres Etats membres de l’ONU. »
Le Centre soulignait que « la Fifa ne doit plus être associée à cet abus constant du football au service du terrorisme ».
« Ce lien ne peut être rompu que si la Fifa menace la PFA de retirer toutes les icônes de la terreur de ses clubs, équipes, tournois et stades – au risque d’être suspendue de la Fifa », concluait M. Samuels.
(*) Document disponible sur simple demande auprès du Centre Simon Wiesenthal.