« Si cette mesure perverse prend forme, la condition des Juifs à travers l’Europe sera flagrante – ils seront abandonnés par leurs propres gouvernements… Mesure qui peut être perçue comme un pas vers une nouvelle ‘''Kristallnacht’’ – une capitulation et une validation des éléments les plus extrêmes de gauche, de droite et du djihad. »
Istanbul, le 18 juillet 2016
Dans des lettres adressées au président français François Hollande, à la chancelière allemande Angela Merkel et au Premier ministre britannique Theresa May, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, les implorait tous trois « de faire immédiatement pression sur Bruxelles afin d’empêcher un projet de résolution de l’Union européenne sur le point d’être soumis au Comité du Patrimoine mondial de l’Unesco, ici à Istanbul ».
Cette résolution sert d’alternative à un projet palestinien en ce qu’elle dénie le lien qui unit le peuple juif au Mont du Temple, à Jérusalem – le site le plus sacré du judaïsme.
La France avait exprimé des regrets publics pour son soutien à une résolution similaire adoptée en avril dernier au Conseil exécutif de l’Unesco à Paris, alors que l’Allemagne et le Royaume-Uni avaient voté contre.
M. Samuels lançait cet avertissement : « Si cette mesure perverse prend forme, la condition des Juifs à travers l’Europe sera flagrante – ils seront abandonnés par leurs propres gouvernements. »
Les lettres soulignaient qu’ »une telle résolution pourrait être perçue comme un pas vers une nouvelle ‘’Kristallnacht’’ (le pogrom nazi de 1938 appelé ‘’la Nuit de cristal’’) – une capitulation et une validation des éléments les plus extrêmes de gauche, de droite et du djihad ».
Le Centre demandait instamment aux trois dirigeants « d’ordonner à leurs délégués au Comité du Patrimoine mondial de combattre vigoureusement ce scénario impensable car, s’il prenait forme, il provoquerait le Déluge – une catastrophe pour toute l’Europe ».