« Les personnes qui ont assisté à la commémoration du supermarché casher étaient pratiquement toutes juives. »
« Alors que les attentats incessants font leur effet… rien d'étonnant à ce que l'émigration juive dépasse les chiffres publiés… On peut imaginer le destin de ces communautés aujourd'hui, si l'État d'Israël n'existait pas. »
Paris, le 12 janvier 2016
Lors d'une présentation aux dirigeants juifs français, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, signalait que « les cérémonies commémoratives qui se déroulent dans tout Paris pour les victimes de Charlie Hebdo et pour les atrocités du supermarché casher ont été perturbées par des attentats incessants :
- une attaque au couteau dans un commissariat de police par un djihadiste autoproclamé, qui serait venu d'un camp allemand pour réfugiés syriens. L'assaillant a été abattu par des balles policières ;
- une attaque à la machette par un islamiste de 15 ans contre un enseignant juif qui sortait de sa synagogue à Marseille.
M. Samuels protestait contre le fait que, « tandis que le gouvernement prend des mesures de protection strictes, les autorités légales emploient maintenant un nouvel euphémisme pour couvrir les terroristes antisémites : ils les appellent des ''déséquilibrés'' ». Il poursuivait en ces termes : « La répétition même d'incidents semble avoir un effet anesthésiant sur l'opinion publique. Cet effet est encore plus évident dans le sillage des attentats perpétrés à Paris, sans distinction de religions, qui ont ôté le mois dernier la vie à plus de 130 personnes… La cible juive devient moins prioritaire dans l'excès de violence généralisée. »
Il remarquait que « cette situation risque de s'aggraver dans les municipalités comportant une majorité de population issue du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, ou dans celles où des individus d'extrême gauche ou d'extrême droite exercent leur contrôle... » Il exprimait aussi son indignation face au fait que, « bien que les médias aient pris en considération notre révélation d'un rassemblement néo-nazi programmé dans la ville de Nantes, la maire socialiste de Nantes n'a pas tenu compte de nos avertissements ».
Le Centre priait instamment les autorités marseillaises « de mener une enquête complète sur la famille, l'école et la mosquée du terroriste antisémite – un adolescent ''déséquilibré'' – ainsi que sur l'influence que les réseaux sociaux ont pu avoir sur lui, et de prendre les mesures appropriées ».
M. Samuels concluait sa présentation en ces termes : « Les personnes qui ont assisté à la commémoration du supermarché casher étaient pratiquement toutes juives… Alors que les attentats incessants font leur effet, il n'est rien d'étonnant à ce que l'émigration juive de France dépasse les chiffres publiés de manière exponentielle… On peut imaginer le destin de ces communautés aujourd'hui, si l'État d'Israël n'existait pas. »