Podgorica, le 13 avril 2016
Le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, conjointement avec le président fondateur de la Communauté juive de Monténégro, Jasa Alfanderi, a remercié le Premier ministre Milo Dukanovic pour son soutien, en 2013, à l'exposition « 3 500 ans de relations entre le peuple juif et la Terre sainte ».
« L'inauguration d'aujourd'hui boucle la boucle », indiquait M. Samuels, rappelant comment M. Dukanovic lui avait fièrement confié que « les relations entre le Monténégro et le peuple juif ne connaissaient pas de page sombre » et comment cet État avait immédiatement accepté de devenir le premier coparrain de l'exposition initiale, qui s'était tenue au siège de l'Unesco, à Paris, en juin 2014.
Le Monténégro fut ensuite rejoint par Israël, le Canada et les États-Unis. Hier, au cours de l'inauguration à Podgorica dans l'ancien palais royal, tous les quatre coparrains initiaux étaient représentés, respectivement par la directrice générale du ministère des Affaires étrangères du Monténégro, Ljiliana Toscovic, le chef de mission adjoint d'Israël, Itay Milner, l'ambassadeur du Canada, Philip Pinnington, et l'ambassadrice des États-Unis, Margaret A. Uyehara.
La représentante du ministère des Affaires étrangères a parlé en termes élogieux des relations entre le Monténégro et Israël.
M. Samuels a souligné combien « l'histoire juive fait l'objet d'une usurpation d'identité, spécialement parmi les organes des Nations unies, qui tentent de délégitimer les liens entre le peuple juif et la Terre sainte, terre d'Israël ».
Le Centre a présenté l'exposition comme « un moyen pédagogique de remettre les pendules à l'heure », expliquant son sous-titre, « Le Peuple, le Livre, la Terre », comme « un triptyque interdépendant, fondamental pour la survie du judaïsme ».
M. Samuels a ajouté que « le fil conducteur de cette histoire vieille de 3 500 ans, depuis le patriarche Abraham jusqu'à la renaissance de l'État juif – la première nation ''start-up'' –, c'est le code de déontologie qui émane du judaïsme. Il coïncide avec ''l'héritage judéo-chrétien'', les valeurs de ''la civilisation occidentale'' et ''les droits de l'homme tels que préconisés dans la Déclaration des Nations unies''. M. Samuels a cité quelques exemples :
- les Dix Commandements
- la libération des esclaves
- le jour de repos du shabbat
- la terre laissée en jachère tous les sept ans (aujourd'hui un principe écologique)
- le respect des femmes
- le droit à l'éducation
- le principe par lequel nous sommes nés pour bonifier la terre pour les générations futures. »
L'exposition a été présentée au siège de l'ONU à New York, au Congrès américain, à la Knesset en Israël, et au Vatican. Elle ouvrira prochainement à l'hôtel de ville de Copenhague. Après Podgorica, la version serbo-croate itinérera dans les écoles du pays sous l'égide du Centre et de la Communauté juive du Monténégro.