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« On peut considérer Mélenchon comme le Corbyn français du fait de ses déclarations, aussi bien celle qui suit que les précédentes : il ne cesse d’offenser le peuple juif. »

Paris, le 16 juillet 2020 

Le Centre Simon Wiesenthal apporte son soutien à son confrère, le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme : nos deux associations s’indignent contre l’interview donnée le 15 juillet au matin sur RMC et BFMTV par Jean-Luc Mélenchon, président du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale. À la question qui lui était posée de savoir si les forces de l’ordre devaient rester en retrait lors de manifestations violentes, « comme Jésus sur la croix qui ne réplique pas », il a répondu : « Je ne sais pas si Jésus était sur une croix, je sais qui l’y a mis, paraît-il, ce sont ses propres compatriotes », réitérant ainsi l’accusation séculaire de déicide contre les Juifs, une allégation antisémite classique.

L’interview complète est diffusée sur YouTube (voir les séquences 21 mn 08 à 21 mn 20) : https://www.youtube.com/watch?v=iEitFUsJ5P8

Le directeur des Relations internationales du Centre, Shimon Samuels, affirmait que « l’accusation de déicide, qui n’a eu de cesse d’être formulée durant tout le Moyen Âge, a entraîné pogroms, tortures et exécutions de communautés juives. Cette imagerie, qui a alimenté la violence à travers l’Europe, a culminé avec la mise en œuvre nazie de la Shoah. L’accusation de déicide a finalement été condamnée en 1965 par l’encyclique papale Nostra Ætate… Mais il semble bien qu’elle ne soit pas parvenue aux oreilles de Mélenchon ! »

« On peut considérer Mélenchon comme le Corbyn français du fait de ses déclarations, aussi bien celle citée ici que les précédentes. Il soutient que la France n’est pas responsable de la Shoah, participe aux manifestations propalestiniennes et anti-Israël, accuse les dirigeants de la communauté juive française (le Crif) de sectarisme agressif et d’ingérence dans les affaires politiques et, en outre, prétend que Jeremy Corbyn, l’ancien chef du Parti travailliste britannique, a dû subir sans secours la grossière accusation d’antisémitisme… »

« Ce lapsus apparent montre comment l’antisionisme ‘‘moderne’’ est ancré dans l’antisémitisme ‘‘ancien’’… Le mélenchonisme, alliance de l’extrême gauche avec le djihadisme, est une image inversée de l’extrême droite… Nous espérons que le centre gauche et le centre droit analyseront cette interview télévisée comme un pas de plus vers l’abîme », concluait M. Samuels.