« Les Pays-Bas ne sont pas ceux qu’Anne Frank a connus mais, si l’on fait abstraction du keffieh arabe, l’assaillant et les policiers qui assistent sans broncher à la scène font inévitablement penser aux images des troupes d’assaut SA. »
Bruxelles, le 8 décembre 2017
A l’occasion d’une assemblée du Parlement européen, le Parlement juif européen (PJE) s’est réuni pour célébrer la déclaration américaine qui reconnaît Jérusalem comme la capitale trois fois millénaire d’Israël et du peuple juif.
De gauche à droite : Marco Katz, Centre roumain de surveillance de l’antisémitisme ; Shimon Samuels ; Cefi Kamhi, député turc et vice-président du Parlement juif européen.
Les membres du Parlement juif européen (MPJE) – dont font partie des Etats membres de l’Union européenne – ont salué la mesure européenne qui adopte la définition de l’antisémitisme telle que conçue par l’Alliance internationale de commémoration de l’Holocauste.
Cependant, les MPJE ont constaté à regret que de nombreux représentants de l’Union européenne établissaient une distinction entre actes antisémites commis en Europe et haine d’Israël, et qu’en outre ils condamnaient la position du président Trump sur Jérusalem.
Shimon Samuels, directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal et membre du Parlement juif européen, a observé les réactions à l’attaque perpétrée contre un restaurant casher d’Amsterdam par un individu coiffé d’un keffieh et brandissant un drapeau palestinien, aux cris d’Allahu akbar. L’attaque s’est déroulée pendant la session du PJE.
« Cet incident terroriste est la preuve indéniable qu’anti-israélisme, antisionisme et antisémitisme ne font qu’un – c’est purement et simplement de la haine antijuive », affirmait M. Samuels, qui poursuivait en ses termes : « La vidéo YouTube montre les policiers néerlandais impassibles pendant que l’assaillant pénètre par effraction dans le restaurant. Ils ne sont intervenus qu’après sa sortie… Par miracle, les employés qui se trouvaient à l’intérieur de l’établissement ne semblent pas avoir été agressés, tandis que les forces de l’ordre attendaient passivement à l’extérieur. »
Le Centre Wiesenthal a exprimé son indignation devant la déclaration du porte-parole des Démocrates 66, parti néerlandais de gauche : il imputait l’attaque au président Trump.
« Simon Wiesenthal parlait souvent de la résistance néerlandaise pendant la Deuxième Guerre mondiale. Mais les Pays-Bas d’aujourd’hui ne sont pas ceux qu’Anne Frank a connus. En visionnant le clip amateur qui montre des policiers regarder sans broncher un individu briser une vitrine, on pense inévitablement aux images des troupes d’assaut SA », concluait M. Samuels.