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« S’il manque des preuves, le Guide suprême Khamenei fustige l’Agenda de l’Unesco pour l’éducation 2030, maudissant ses objectifs d’égalité des genres et de développement durable. »

« Les arrestations d’enseignants au cours de la Journée internationale de la langue maternelle et de journalistes durant la Journée mondiale pour la liberté de la presse, deux célébrations gérées par l’Unesco, devraient suspendre l’Iran de l’Organisation – sans compter son parrainage du terrorisme et ses menaces de lancements potentiels de missiles nucléaires au Moyen-Orient. »

Paris, le 4 octobre 2017

Dans une lettre adressée à la directrice générale sortante de l’Unesco, Irina Bokova, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, lui exprimait son indignation face à la candidature de Téhéran à la présidence du Conseil exécutif de l’Unesco, composé de 58 États membres. Le vote doit avoir lieu lors de la 202e réunion, qui s’ouvre aujourd’hui à Paris.

M. Samuels exposait les faits suivants :

1) Il semble qu’il y ait eu au mois d’août une fuite d’information au cours de l’audience de confirmation de Mahmoud Alavi au poste de ministre des Renseignements dans le cabinet du président Rouhani. Alavi aurait été membre du dénommé « comité de la mort » qui exécuta en 1988 plus de trente mille prisonniers politiques à travers le pays, dont des femmes enceintes et des adolescentes. Alavi s’était rendu responsable de ces atrocités dans « la prison de l’Unesco » de Dezful, un site répertorié par l’agence de presse iranienne Mehr News en tant que candidat au Patrimoine mondial de l’Unesco… « Des témoins oculaires affirment que, sous les ordres d’Alavi, des jeunes de moins de 18 ans furent exécutés par groupes de deux ou trois dans la cour de la prison de l’Unesco de Dezful. »
Voir (en anglais) : http://en.mehrnews.com/news/103973/UNESCO-to-register-Dezful-in-World-Heritage-List

« Il s’avère qu’Alavi, surnommé ‘‘le bourreau’’, a été porté en 2011 sur la liste des sanctions de l’UE, l’année même où un Bureau régional de l’Unesco s’est ouvert à Dezful. » … « La prison était une école de l’Unesco jusqu’à la Révolution islamique de 1979. »

Voir (en anglais) : http://www.iranhrdc.org/english/publications/reports/3158-deadly-fatwa-iran-s-1988-prison-massacre.html#4.6
www.ncr-iran.org/en/ncri-statements/terrorism-fundamentalism/23392-rouhani-his-ministers-and-the-mullahs-parliament-stress-on-repression-export-of-terrorism-and-aggressive-meddling

2) La lettre se poursuivait en ces termes : « Si l’affaire de la prison de l’Unesco n’est pas une preuve suffisante, en juin 2017, l’Agenda de l’Unesco 2030 pour le développement durable, ainsi que l’Agenda de l’Unesco pour l’éducation, ont été brutalement abrogés par le Guide suprême Khamenei, principalement en raison du programme pour ‘‘l’égalité des genres’’. Khamenei avait protesté : ‘‘Des gens siègent aux Nations unies et instaurent un système intellectuel, culturel, scientifique pour toutes les nations, pour que le monde entier pense comme ils le souhaitent.’’ … ‘‘Pourquoi notre système éducatif devrait-il être façonné par les membres de l’Unesco ?’’

‘‘Le régime ne se conformera pas aux termes de l’Unesco 2030 pour étendre et égaliser l’éducation pour tous.’’ Sur l’égalité des genres dans l’éducation, le Guide suprême d’Iran soutient : ‘‘L’une des principales erreurs de la mentalité occidentale à propos des femmes, c’est de soulever la question de l’égalité des genres.’’ … ‘‘Il n’y a aucune raison pour que l’Iran signe un document que d’autres ont préparé pour nous, et donc de détruire notre propre culture.’’
Voir (en anglais) : https://www.ncr-iran.org/en/news/iran-world/23012-iran-s-supreme-revolutionary-cultural-council-abolished-2030-unesco-document?tmpl=component&print=
https://www.ncr-iran.org/en/news/women/22769-iran-why-is-khamenei-opposing-unesco-2030-initiative

3) Si ces points ne sont pas suffisants, veuillez aussi noter :

- Le 21 février, la Journée internationale de la langue maternelle de l’Unesco a été marquée par l’arrestation et une peine de dix à quinze d’ans d’emprisonnement de quatre linguistes de langue maternelle turque parce qu’ils avaient organisé une cérémonie en l’honneur de l’Unesco.
Voir (en anglais) : www.ncr-iran.org/en/news/human-rights/22245-iran-four-civil-rights-activists-sentenced-to-45-years-imprisonment-and-eight-years-of-exile

- Le 3 mai, la Journée mondiale pour la liberté de la presse de l’Unesco a été marquée par l’arrestation de journalistes de la presse écrite, de la télévision et du Net, fait relaté dans l’index du Classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières de la façon suivante : ‘‘L’Iran est l’une des cinq plus grandes prisons du monde pour les professionnels de l’information, classée 165e sur 180 pays étudiés.’’ »
Voir : https://rsf.org/fr/iran

Le Centre citait la lettre adressée à la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, par Lord Carlile, vice-président du Comité parlementaire britannique pour la liberté en Iran. Il y décrivait l’Iran comme « une théocratie oppressive… le bourreau numéro un par habitant, le principal parrain du terrorisme… à l’opposé des objectifs fondamentaux de l’Unesco – promouvoir la paix et la sécurité ».
Voir (en anglais) : http://www.iran-freedom.org/index.php/bpcif-statements/480-press-release-british-mps-urge-unesco-to-cancel-rouhani-s-visit-due-to-tehran-s-malign-behaviour

« Madame la Directrice générale, il ne semble aucunement nécessaire d’ajouter à cette liste l’inquiétude que les Juifs ressentent – de monstrueux concours de dessins humoristiques négationnistes, des ambitions nucléaires, des missiles balistiques, une incitation contre Israël et des déclarations d’intention génocidaire pour annihiler cet État. Le préjudice que fait subir l’Iran au nom de l’Unesco est flagrant... »

« Nous vous prions instamment de convaincre les États membres du Conseil exécutif de l’Unesco d’éliminer la candidature de l’Iran à leur présidence. »

« Puisse votre succès dans cette affaire être un héritage que votre successeur perpétuera », exhortait M. Samuels.

Le prophète biblique Amos proclamait : « Ainsi a dit l’Éternel : à cause de trois crimes de Damas, même à cause de quatre, je ne révoque pas mon arrêt » (Bible, Amos 1:3)… « Le prophète voulait peut-être parler de Téhéran ! » concluait M. Samuels.