Paris, le 18 septembre 2017
Le troisième prix annuel de la synagogue Copernic, le Prix Copernic pour le dialogue et la paix, a été décerné cette année au Centre Simon Wiesenthal (CSW), au Mémorial de la Shoah et au Festival Al-Andalus.
La synagogue, en partenariat avec l’Institut de l’Engagement, récompense chaque année des personnalités ou des associations remarquables pour leur œuvre de réconciliation entre les hommes et de recul de la haine et des préjugés.
Récipiendaire du prix, le président de CSW-France, Richard Odier, a parlé du rôle engagé du Centre dans l’esprit de feu Simon Wiesenthal, telle son action au nom du Centre au Rwanda et au Darfour.
Son directeur des Relations internationales, Shimon Samuels, a rappelé l’attentat d’octobre 1980 contre la synagogue, et sa présence ce jour-là au coin de la rue Lauriston, à quelque 150 mètres de l’explosion. Il venait de souhaiter un joyeux Souccot (la fête des Tabernacles) à Aliza Shagrir, épouse du cinéaste israélien Midna Shagrir, avant qu’elle ne bifurque rue Copernic. C’est là qu’elle allait rencontrer sa mort, l’une parmi les quatre victimes qui passaient devant la synagogue. La bombe avait aussi blessé 41 personnes à l’intérieur de l’édifice, touché par l’explosif.
De gauche à droite : François Bensahel, président de la synagogue Copernic, Richard Odier, président du Centre Wiesenthal-France et Shimon Samuels, son directeur des Relations internationales, et le rabbin Jonas Jacquelin.
M. Samuels a également évoqué sa présence en 2010 à la Cour d’Ottawa durant la procédure d’extradition d’Hassan Diab, suspect de l’attentat, et la campagne réussie du Centre pour le ramener à Paris afin qu’il y soit jugé.
Les lauréats du prix en compagnie du rabbin émérite Michael Williams, qui assistait aussi à la cérémonie (photo Patrick Altar).
Le Centre a exprimé sa conviction que l’année 2018 verrait la comparution de Diab devant un tribunal, après une attente de 37 ans pour les familles des victimes et pour les survivants de l’attentat. « Maintenant que tous les préparatifs judiciaires sont achevés, un nouveau report serait perçu comme ‘‘Justice différée équivaut à justice refusée’’ », déclarait le Centre.