Traduction de l’éditorial de Shimon Samuels paru dans The Times of Israel
le 27 juillet 2017
http://blogs.timesofisrael.com/treating-the-cancer-of-antisemitisms-metastasis/
Le cancer de la métastase de l’antisémitisme au Royaume-Uni et sur le continent européen ne peut être traité qu’en expulsant pro-djihadistes, antisémites et autres fanatiques des principaux partis politiques.
Un article publié en 1950 dans le Times of London titrait « Brouillard sur la Manche, isolement du continent... », exprimant ainsi le sentiment de sécurité qui régnait en Angleterre après la guerre.
Malgré la venue du Brexit, le Royaume-Uni est aujourd’hui totalement impliqué dans ce violent antisémitisme qui rejaillit et qui menace l’Europe.
Trois graves atrocités perpétrées récemment par des islamistes – l’une à Manchester et deux autres à Londres – n’ont rien fait pour alerter les pouvoirs publics sur la menace djihadiste ni pour atténuer la haine du Juif.
Bien au contraire, des voix se sont plutôt élevées pour signifier leur indignation face à un terrorisme sans distinction : « Pourquoi sommes-nous les victimes d’un terrorisme islamiste qui vise essentiellement les écoles juives et les synagogues… en raison de leur soutien à Israël ? »
L’un des principaux partis politiques qui représente l’opposition au sein du Parlement britannique – parti qui comptait jadis de nombreux dirigeants juifs et qui soutenait la générosité juive – se retrouve à l’heure actuelle « Judenrein » (terme nazi antisémite signifiant « nettoyé des Juifs »).
Le Parti travailliste peut encore gagner les élections, bien qu’il compte parmi ses dirigeants des sympathisants aux groupes terroristes Hezbollah et Hamas, tels Jeremy Corbyn et Ken Livingstone.
Le British Jewish Community Security Trust vient de publier un rapport sur la poussée de terreur qui envahit l’Angleterre, stigmatisant les incidents antisémites. Le Centre Wiesenthal considère cette menace comme la métastase d’un cancer qui a traversé la Manche.
Il ne peut être maîtrisé qu’en s’attaquant aux cellules de cette maladie.
- Le djihadisme ne peut plus être excusé sous prétexte de malaise social dont souffrirait une jeunesse radicalisée née dans ce pays
- Une gauche modérée doit prendre des mesures pour expulser du Parti travailliste, non pas les Juifs, mais le nombre grandissant d’antisémites et de pro-djihadistes qui le gangrènent.
Le Centre Simon Wiesenthal œuvre au niveau européen pour endiguer ce fléau.
En 1945 et 1948, dans le sillage immédiat de la Shoah, de nombreux Juifs britanniques avaient ressenti un malaise face à la politique pro-arabe du Parti travailliste, alors au pouvoir dans une Palestine sous mandat britannique.
Aujourd’hui, nous ne pouvons tolérer ces inhibitions. Les Juifs, qu’ils se trouvent en Grande-Bretagne, sur le continent européen, en Amérique du Nord et du Sud, ou encore dans l’État juif, doivent tous s’unir contre l’émergence de ce fléau meurtrier.