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Londres, le 17 juillet 2017

Présidant un auditoire réuni à la Chambre des communes de Londres, le directeur des Relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, Shimon Samuels, a remercié son hôte, Alain Mendoza, président de The Henry Jackson Society, le mécène David Dangoor et The Exilarch Foundation, les conseillers du Forum Awlad al-Taraf Niran Bassoon-Timan et Dia Kashi, ainsi que le traducteur cairote de l’ouvrage, Amr Bargisi.

M. Samuels a indiqué que « la version anglaise de L’Antisémitisme : la haine générique rendait hommage à l’universalisme de Simon Wiesenthal. Cette version avait été inaugurée en 2007 à la Chambre des Lords et comptait parmi ses collaborateurs un Rwandais, un Rom, un handicapé et un homosexuel – chacun tirant les leçons de la lutte contre l’antisémitisme pour sa propre victimologie ».

Le Centre ajoutait que « des éditions en français, en espagnol et en russe ont ensuite vu le jour. Chaque zone linguistique a été dirigée par son propre éditeur spécialisé. Seuls les essais qui concernaient les lecteurs de la région en question y ont été conservés, avec pour chaque édition des contributions de collaborateurs locaux… Cette version en arabe est notre plus belle aventure… Son lancement à Londres tombe à point nommé car c’est la capitale mondiale des médias arabes ».

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« Nous souhaitons que ces essais fournissent une assistance instructive dans la lutte contre l’arabophobie et qu’ils consolident les liens entre Arabes et Juifs dans leur combat contre leurs ennemis respectifs, tout en améliorant la collaboration entre ces deux communautés de diaspora », concluait M. Samuels.

- Adel Darwish, journaliste chevronné et correspondant parlementaire, a détaillé l’impact des réseaux sociaux sur la mondialisation de l’antisémitisme, qui resurgit surtout au Royaume-Uni. Il a illustré ses propos d’histoires personnelles sur des rencontres positives entre Arabes et Israéliens.

- Esther Webman, professeur à l’université de Tel-Aviv, s’est demandé « comment agir face à son ennemi juré », précisant que « jadis, l’antisémitisme arabe n’était pas le reflet d’une haine obsessive. Celle-ci est notamment apparue avec l’importation coloniale de la haine anti-juive en provenance d’Europe, à la fin du XIXe siècle, ainsi qu’avec la naissance du nationalisme arabe et la question de la Palestine ».

- Najah al-Oteibi, chercheuse associée en Arabie saoudite, a expliqué que « nombreux sont ceux, dans le monde arabe, qui expriment leur désaccord avec le gouvernement israélien en haïssant les Juifs… Les Arabes lisent peu et les livres à leur disposition sur les Juifs encouragent l’antisémitisme… Un sondage effectué en Arabie saoudite interrogeant ‘‘Qui est votre ennemi ?’’ a eu pour réponses 20 % l’Iran, 80 % Israël… »
Elle a cependant avancé l’idée que le terrorisme qui sévit aujourd’hui dans le monde arabe et les nouvelles réalités devraient modifier ce point de vue.

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La séance s’est achevée avec la décision de fournir une version électronique du livre afin de toucher une plus grande audience dans le monde arabe.

Les débats (en anglais) sont disponibles sur YouTube : https://youtu.be/A3QRABf2vb0