Éditorial par Shimon Samuels publié en anglais sur le site de The Times of Israel
<http://blogs.timesofisrael.com/unesco-the-road-to-the-abyss>
le 3 mai 2017
En date du 69e Jour de l’indépendance de l’État d’Israël, les 58 États membres du Conseil exécutif de l’Unesco ont voté une énième résolution pro-palestinienne déniant tout lien entre les Israéliens/les Juifs et Jérusalem.
La résolution a été adoptée, comme prévu, avec 22 votes « pour » et 10 « contre » (la Grèce, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas, le Paraguay, Saint-Kitts-et-Nevis, le Togo, l’Ukraine, le Royaume-Uni et les États-Unis), soulignant la désunion au sein de l’Union européenne et la possibilité de convaincre de nouveaux amis parmi les États africains, les Caraïbes et l’Amérique du Sud.
À l’issue de ce vote, l’Allemagne jubilait de la reconnaissance accordée par le texte à Jérusalem, Hébron et Bethléem en tant que lieux saints pour les trois religions monothéistes.
L’Argentine notait que le contenu politique n’avait pas sa place à l’Unesco. Le Brésil approuvait cette affirmation.
Les États-Unis condamnaient la politisation renforcée qui diminue le prestige de l’Unesco.
La Suède reconnaissait les efforts des amendements palestiniens et jordaniens et ajoutait que, comme on ne parvenait pas à une unité européenne, elle avait voté « oui ».
L’ambassadeur d’Israël, enveloppé dans un drapeau israélien, s’était exclamé : « Voilà où nous en sommes et voilà où nous demeurons. »
La Jordanie soulignait que, sur les lieux saints de Jérusalem, les sites aussi bien musulmans que chrétiens étaient la première des priorités.
Pour terminer, les Palestiniens prévenaient que ce vote ne changerait rien à leur politique : « Nous poursuivrons notre combat pour la Palestine et pour Jérusalem. »
Plus inquiétant fut le vote, peu remarqué, sur la résolution « culturelle » 31 de suivi, relative « aux affrontements armés d’Israël dans la bande de Gaza… aux élèves et étudiants palestiniens empêchés d’exercer leur plein droit à l’éducation… à la censure exercée par Israël sur les programmes scolaires et universitaires des Palestiniens de Jérusalem Est… à l’appel lancé à l’Unesco pour préserver le tissu humain, social et culturel du Golan syrien occupé... »
Cette résolution a été adoptée avec 18 voix en sa faveur contre 1 « non » (les États-Unis) et 39 abstentions.
L’étape suivante de cette usurpation d’identité exponentielle de l’histoire juive et chrétienne aura lieu à Cracovie (Pologne) en juillet prochain, au Comité du patrimoine mondial de l’Unesco. 21 États membres s’y prononceront, une fois encore, sur Jérusalem et, vraisemblablement, sur Qumran et les manuscrits de la mer Morte – sur la liste des souhaits palestiniens.
Mais les événements les plus dramatiques surviendront en novembre à la Conférence générale, qui réunira tous les États membres. C’est à cette occasion que le nouveau directeur général sera élu – le ministre qatari de la Culture étant le grand favori. Les nouveaux présidents de la Conférence générale et du Conseil exécutif y seront également nommés. Prenez vos billets !
- Pour la Conférence générale : l’Arabie Saoudite
- Pour le Conseil exécutif : l’Iran (non, ce n’est pas un cauchemar, c’est la réalité!).
C’est à ce moment-là que l’Unesco se trouvera au bord du précipice. Fera-t-elle un énorme pas en avant ?