« Son existence [Israël] constitue une violation flagrante de toutes les conventions internationales et des normes fondées sur les droits de l’homme fondamentaux. »
« Les États-Unis et les États membres qui partagent leur point de vue doivent exiger une enquête exhaustive sur la CESAO, sur son bien-fondé et son financement en tant qu’agence onusienne pour le développement économique et social. »
Paris, le 20 avril 2017
La CESAO, Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale, est l’une des cinq commissions régionales instituées par l’ONU pour traiter de questions économiques et sociales, les autres étant la Commission économique pour l’Europe (CEE), la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC).
« Quatre d’entre elles se préoccupent réellement de développement économique et social, des meilleures pratiques en la matière et d’intégration régionale. Mais la CESAO, qui a son siège à Beyrouth et qui regroupe dix-huit pays arabes (l’Arabie saoudite, le Bahreïn, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Irak, la Jordanie, le Koweït, le Liban, la Libye, le Maroc, la Mauritanie, Oman, le Qatar, le Soudan, la Syrie, la Tunisie, le Yémen et, bien sûr, la ‘‘Palestine’’), semble plutôt se perdre dans la haine antisémite », avançait le directeur des Relations internationales du Centre, Shimon Samuels.
Tout récemment, le Centre a entendu dire que « l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), organe responsable des services sociaux et éducatifs pour les ‘‘réfugiés palestiniens’’, avait proposé de modifier les manuels scolaires qui incitaient à la haine et à la violence contre les Juifs… Inutile de préciser que cette proposition a été accueillie avec force oppositions, aussi bien en Cisjordanie qu’à Gaza ».
M. Samuels a été stupéfait de la réaction, non pas du Fatah ou du Hamas, mais d’une femme de grande culture, qui fait carrière à l’ONU : Khawla Mattar, secrétaire exécutive de la CESAO. Celle-ci s’exprime dans un article intitulé « Nos petites guerres », publié dans l’édition d’El Shorouk du 30 janvier 2017.
« Elle répond aux voix du monde arabe qui appellent à un changement de position envers Israël, dont celles qui vont jusqu’à dire que la situation actuelle est l’une des principales causes du sous-développement, du manque de démocratie, de transparence et de participation dans le monde arabe. Elle affirme que ‘‘je n’imagine pas qu’il y ait une quelconque différence chez les Arabes entre le sous-développement de leurs gouvernements et la propagation de règles individuelles et de dictatures qui perdurent tels des dinosaures dans ce monde en rapide évolution et mutation… En dépit de tout cela, les Arabes s’entendent un tant soit peu sur le fait que la Palestine est une boussole et que cette position (actuelle) vis-à-vis d’Israël est inévitable, elle ne prend pas sa source dans le nationalisme arabe mais dans la reconnaissance du fait que la Palestine est le dernier pays occupé du monde et qu’Israël mène une politique d’apartheid qui ne ressemble à aucune pratique répressive menée par aucun des nombreux régimes arabes ».
ا أتصور أن هناك اختلاف لدى العرب على تخلف حكوماتهم وانتشار أمراض الحكم الفردي والديكتاتوريات المتبقية كالديناصورات في هذا العالم شديد التحول وسريعه. ولكن ورغم كل ذلك هناك أيضا بين العرب شيء من الاتفاق بأن فلسطين هي البوصلة وأن الموقف من اسرائيل هو أمر حتمي ليس من المنظور القومي العروبي أو حتى مخلفات بعض تلك التيارات السياسية التي شاخت، من قبل الاعتراف أولا بأن فلسطين هي آخر بلد محتل في العالم وأن اسرائيل تمارس سياسات فصل عنصري لا تشابهه أي من الممارسات القمعية الممنهجة لكثير من الأنظمة العربية.
« Elle considère que les conflits existants dans la région arabe (petites guerres) depuis 2011 ont marginalisé la cause palestinienne, ce n’est plus le problème essentiel. D’après elle, ‘‘les Arabes seront incapables d’avoir de véritables démocraties s’ils ne trouvent pas de solution réelle et fondamentale à l’occupation israélienne en Palestine’’. »
وإن كان دون ايجاد حل حقيقي وأساسي للاحتلال الاسرائيلي لفلسطين لن يكون للمنطقة شأن ولن تستطيع كل الشعوب العربية أن تبني ديمقراطيات حقيقية
Elle écrit : « Alors qu’il existe de nombreuses campagnes de boycott (académiques, économiques et culturelles) contre Israël en Europe et aux Etats-Unis… parallèlement, il y a une campagne menée par des intellectuels, des journalistes, des écrivains et des économistes arabes qui veulent mettre fin à la lutte dans l’esprit des citoyens arabes, et même effacer cette lutte des livres d’école, prétextant combattre la haine et l’hostilité envers l’autre, au lieu de reconnaître qu’Israël est un Etat raciste, comme s’accordent à le dire tous les experts en questions palestiniennes et tous les observateurs sur le terrain en Israël. L’existence de ce pays constitue une violation flagrante de toutes les conventions internationales et des normes fondées sur les droits de l’homme fondamentaux. »
انتشار حملة واسعة في دول العالم تمتد من أوروبا حتى أمريكا تطالب بمقاطعة اسرائيل بمعنى ليس فقط مقاطعة بضائعها ومنتجاتها ولكن حتى التطبيع الأكاديمي والثقافي. فتقوم جامعات برفض توجيه الدعوات إلى أكاديميين اسرائيليين ليشاركوا في ندوات علمية أو أعمال بحثية، كما يرفض الكثيرون الدعوات التي تصلها للمشاركة في أنشطة أكاديمية وعلمية في الجامعات الاسرائيلية. في ظل كل هذه الحملة النشطة في العالم توازيها حملة بين المثقفين والصحفيين والكتاب والاقتصاديين العرب للدعوة................... انهاء أي صراع مع اسرائيل في فكر المواطن العربي ...................... حتى الكتب المدرسية التي امتدت لها بعض أصابع هؤلاء المربين العرب لشطبها بالكامل تحت مسميات أن في ذلك محاربة لفكر الكراهية والعداء للآخر بدلا من الاعتراف بأن بقاء اسرائيل كدولة عنصرية كما يتفق على ذلك كل الباحثين في القضايا الفلسطينية والمتابعين للتطورات على الأرض بدولة اسرائيل، أن بقائها يشكل انتهاكًا صريحًا لكل المواثيق والأعراف الدولية المبنية على حقوق الإنسان الأساسية.
Mme Mattar terminait son article en déclarant que « nous devons nous élever contre ces intellectuels, universitaires et écrivains arabes ».
M. Samuels proposait que « les Etats-Unis et les États membres qui partagent leur point de vue doivent exiger une enquête exhaustive sur la CESAO, sur son bien-fondé et son financement en tant qu’agence pour le développement économique et social ».
Source : El Shorouk News
http://www.shorouknews.com/columns/view.aspx?cdate=30012017&id=590d941c-84d3-44ac-bf52-54fb8123935a